Un récit de Bici

Week-end fort pluvieux du côté de Vancouver, où le Boudiou semble prendre un malin plaisir à déverser sa bile quotidienne sur nous autre, pauvres habitants du coin.

Vendredi donc, première journée de travail, à un horaire indu pour le travailleur pas très syndiqué que je suis, puisque je me suis retrouvé sur mon lieu de rendez-vous à 8.00 pétantes.

Nous avons passé – le nous définissant ma personne, deux canadiens et un autre pvtistes – la matinée à regarder notre coach faire des jeux de tennis avec les minots. J’ai eu l’impression de revenir en session de formation Bafa ! Des raquettes, des balles en mousse jaune et des filets…

Youpla, on fait rebondir la balle, youpla, on s’envoie la balle, youpla, on marche avec la balle sur la raquette….

De 50 à 25 minutes selon l’âge des pitchounes. Pis c’a été notre tour d’essayer. Je me suis lancé, avec un certain plaisir, dans une partie de Poissons-Pêcheurs, expliquée en anglais et qui a bien fait rigoler tout le monde. Pis la tentation étant trop forte, je me suis incrusté dans le cours pour remplacer un élève manquant. Et de fait, ca a l’air d’avoir fait plaisir à la p’tite fille d’en face avec qui j’ai joué à “Attrape la balle comme il faut”.

Bref, c’est pas sorcier, y a des minots et y a rien que je ne maitrise point. Je le sens bien ce boulot.

Samedi matin, rebelote et dix de der, rencart ultra matinal dans les bureaux de la boite (et accessoirement maison du patron) pour une matinée de formation programmée pour durer de 9 à 13 heures. Seul détail, la formation a consisté à regarder des vidéos de Nick Bollieterri et un film Take the lead sur un prof’ de Foxtrot dans un lycée craignos de NY. On est tous partis à 11 heures pétantes sur instruction du Grand Manitou qui avait probablement autre chose à faire…

Du coup, direction Commercial Drive avec l’un de mes collègues fan de foot pour aller mater un ch’tit Irlande-France pas piqué des Hannetons. On s’est retrouvé dans un café italien, avec à notre table un couple d’irlandais ayant vécu à Paris, un roumain fan d’Hagi, un anglais perdu et quelques autres non identifiés.

On a rigolé, grogné, bu du café, applaudi, sifflé, gueulé et on a gagné. Très bon souvenir.

Le soir et la bise étant venu, ce n’est absolument pas dépourvu que je me suis rendu à une p’tite party organisée par d’anciens visiteurs whitehorsiens. Beaucoup de frenchies, deux coréennes et des gens forts sympathiques qui aiment le Yukon. Youpi. J’ai très bien mangé – du foie gras ! -, bien rigolé encore une fois et suis rentré présentement content pour une nuit de sommeil ultra méga réparatrice !

Un dimanche sans aventures, dans la chaleur de mon lit, à réflechir sur le futur de mon aventure, à essayer de savoir ce que je veux vraiment dans tout ce bordel, si la France me manque ou pas, combien de temps je vais rester ici si je ne rentre pas et tout plein de choses comme cela ! Et j’ai pas trouvé les réponses.

Bref, ma deadline est fixée à la fin de la semaine, à un moment où les choses devraient être beaucoup plus claires, mon embauche bel et bien confirmée, ma Titine vendue (oui oui !), l’assurance résilié et peut-être la nouvelle collocation trouvée !

Sur ce, je retourne lire mon bouquin du moment:

Pour l’humour de Dieu par Sim – trouvé sur l’étage surplombant mon lit !