Six mois et moi et moi et moi.

Un seul texte pour deux sites: c’est de la paresse pure mais je vérifie en parallèle que les bébés lapins ne se fassent pas bouffer par le chat (et que celui-ci ne serve pas de pâté au chien en passant).

Sinon, ça fait 6 mois que je suis en NZ.

Youkaïdi non ?

Attention, c’est pas super structuré

Océanie
Nouvelle Zélande
South Island

Cherchez à chaque fois l’intrus (pas sur que vous en trouviez nonobstant).

Cela fait six mois que je suis ici en WHV. Deux mois à Wellington et quatre mois sur la route, sur l’Ile du Sud.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes: plus d’habitants à Paris que de par de ici, dans ce petit coin où j’ai élu résidence.

Je fuis toujours les grandes villes – Auckland, Christchurch. J’ai aimé pourtant Wellington mais une fois la Coupe du monde finie, l’appel du Large a été le plus fort. D’ailleurs, en prenant le ferry sous un temps brumeux, j’entendais déjà bêler au loin les moutons (on a le Large que l’on mérite !).

En solitaire, seul et en solo, ne faisant duo qu’avec mon Backpack, je trace ma route, au gré des opportunités, des lifts, des fermes à venir et des trucs entraperçus au détour d’un I-Site.

Comme d’habitude, voir et entendre parler français autour de moi à longueur de temps n’a pas de sens. Je ne suis pas venu ici pour cela. Autant dans ce cas aller en Suisse ou en Belgique voire même au Canada (dis-je sans une certaine mauvaise foi pour le coup). J’aime fréquenter des francophones, des français mais je ne veux pas que ma vie ne tourne qu’autour d’eux et c’est exprès que je me complais dans ma solitude anglophone (d’un point de vue linguistique !).

Le monde du boulot payé m’est toujours (presque) inconnu. La grâce du HelpX (béni soit son inventeur) m’a donné des opportunités professionnelles assez hallucinantes pour le Parisian-born que je suis: de ferme en ferme, j’apprends toujours plus sur ce monde dont j’ignore tant et dont je deviens petit à petit amoureux. Moutons, vaches, veaux et cochons me donnent un Background pastoral inattendu qui fera forcement tâche plus tard sur mon Curriculum Vitae.

Je ne compte plus les endroits où j’ai logé, d’une nuit à une vie. D’une hutte en bois du côté d’Abel Tasman à la chambre d’une ferme perdue dans l’immensité des Sounds en passant les dortoirs des auberges karaméennes, je me réinvente à chaque fois un nouvel espace clos, comme privé, tentant de créer encore et encore de bien illusoires repères (pas facile à 8 dans la même chambre !).

J’ai passé plus de 5500 kilomètres sur les routes du pays, autostoppant, encore et encore, réussissant toujours à atteindre mes pseudos objectifs du jour.

Je rencontre une foule de gens incroyables. Des idiots aussi comme partout (quoique…).

Je ne programme toujours rien et voyage toujours au gré de mes envies, en fonction de l’argent pas gagné mais pas encore dépensé.

Je n’ai pas trouvé ici non plus d’Eldorado ni d’Enfer de Dante.

Je repartirais avec beaucoup de certitudes et surement avec plus encore de doutes.

Mais…je réalise un truc vraiment pas programmé:

Mon WHV dans ma Nouvelle Zélande !

PS: C’est tiré d’un truc déjà écrit, je le sais aussi !