Pourquoi faire un PVT ?

[Ecrit à l’aube de mon WHV en Nouvelle-Zélande et mis à jour en octobre 2017]
Alors que s’approche pour de vrai le jour du départ, une question revient souvent dans la bouche de mes interlocuteurs: Mais pourquoi tu te barres encore à l’étranger ? Une foule de raisons personnelles (que vous connaissez sans doute déjà) apporte ce qui m’apparaît comme une légitime réponse à une interrogation qui n’a plus forcément de sens pour moi. Par contre, il existe des réponses que je pense objectives que je vais vous énoncer/décrire ici même, juste en dessous:

Un PVT c’est:

– Une opportunité formidable de partir vivre une expérience forcément unique en pays étranger ! La variété des destinations proposées et la latitude quasiment absolue dans les possibilités d’emplois font que ce permis de travail (qui n’est pas un visa !) n’a pas d’équivalent aujourd’hui dans notre monde.

– Un moyen pour se (re)créer une identité professionnelle propre en redémarrant à zéro. Il n’est plus forcément question de cv ni de compétences acquises sur diplôme précommandé mais bel et bien une possibilité de se trouver de nouveaux talents et de se redécouvrir soi-même (prof de tennis et bucheron, qui y aurait cru ?).

– Une mise en danger calculée: partir vivre une aventure comme celle-là implique une prise de risque obligatoire. Immersion en terra incognita, codes sociaux à réapprendre, acquisition et maitrise d’une nouvelle langue. On se trouve face à soi-même, sans autre recours que de se bouger le cul et d’aller provoquer les choses au lieu d’attendre que la becquée vous soit donnée toute prête par l’Amère Patrie. Et un bon coup de pied au cul, c’est souvent salvateur.

Le souffle de la découverte. Le V de PVT n’a jamais été chargé d’autant de signification: Vacances, Voyages, Vie, Vécu… On découvre, on se balade, on fait des rencontres, on s’immerge. On bouffe aussi des périodes difficiles mais on en redemande, recherchant encore et encore de nouvelles choses.

– Un accès offert pendant un temps donné. De 18 à 30 (35 chez les canadiens) ans et basta. Autrement dit, le choix nous appartient et nul autre ne peut prendra la décision à notre place. Choisir ce départ en sachant qu’on ne pourra pas le faire plus tard entraine une réflexion globale qui n’est pas désintéressement et apporte un regard neuf sur sa propre vie. CDI ? CDD ? Pourrais-je le faire plus tard ? Pourquoi ne pas partir maintenant ? En limitant volontairement l’accès à un certain âge, les gouvernements poussent à en profiter. Et grand bien leur en a pris.

– Le moyen le plus simple, le plus facile, le plus accessible qui soit pour s’offrir un voyage à l’étranger en ayant le droit de travailler. C’est quasiment le seul permis qui offre le droit légal de faire ce que vous voulez pour une période donnée, sans avoir aucun compte à rendre à personne (à part vous). Concrètement, cela signifie que vous avez toute latitude pour travailler pendant un an, ne rien faire, ne faire que du bénévolat, du roadtrip : c’est votre choix !

– Un choix absolument démentiel de destinations : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Russie, Uruguay, Argentine, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Hong-Kong, Chili, Colombie et Mexique. Quand vous prenez en compte le fait de pouvoir les enchaîner tous un par un (du moment que vous restez dans les limites d’âge, de ressources demandées et des conditions requises), vous comprenez vite qu’il est possible de partir sur les routes très rapidement et très facilement !

Un PVT, c’est aussi une chance que l’on se donne, que l’on s’accorde et qui rapporte souvent mille fois la mise. Aussi quand j’entends (encore !) des gens me dire que “je suis un veinard” de faire des voyages pareils, je n’ai envie de leur dire qu’une chose:

Just do it !