Le vracage de la semaine

De mercredi à ce matin même, je me suis amusé comme un petit fou à errer dans Paris dans un but éminemment culturel puisque, poussé par un vice quelconque et une gratuité bienvenue, je me suis tapé la visite de 3 musées bien fameux:

  • La Conciergerie
  • Le Panthéon
  • Les Invalides

De ces visites, j’ai tiré quelques satisfactions, des confirmations et même quelques interrogations que je me fais un plaisir de partager avec vous !

Tout d’abord, un constat vu partout: il n’y a que le français dans les musées (ou presque) et donc les touristes sont bien souvent en perdition morale, essayant de comprendre ce qu’ils voient. Heureusement, des chouettes plaquettes multi-linguistiques sont à disposition mais toujours planquées dans un recoin obscur et en nombre très nettement insuffisant.

Ensuite, quelqu’un pourrait-il me faire l’insigne faveur de répondre à ces quelques questions relatives au Panthéon:

– Quelle est la logique d’ouverture des différents caveaux (rotation, hommage, place, propreté) ?
– Combien de places sont encore disponibles ?
– Pourquoi autant de potes à Napoléon ?
– Que fait un chat (apparemment) égyptien là-dedans ?

Chat

– Ce truc ci-dessous est-il une allégorie de l’Alpha et de l’Oméga ?

Lapin Compris

– Qu’est ce que Jeanne d’Arc vient foutre là-dedans ?

Quintuplé dans l’ordre

Pour continuer, une remarque sur l’exposition Algérie aux Invalides:

L’ensemble est assez foutu, avec une division claire en deux parties, l’une sur la colonisation et l’autre sur la guerre. Les pièces sont de qualités, avec des costumes, des textes d’époque, des planches de bande dessinée, des extraits de films… Bref, tout est assez clair et didactique jusqu’à un certain point de la visite où l’on bascule le temps de 5 minutes dans la violence la plus subite et l’ignoble le plus absolu.

Légèrement en retrait de l’allée principale se trouvent deux écrans de télévisions diffusant, je cite, des archives de l’armée censurées jusqu’en 2012 et donc jamais diffusées jusqu’à présent (en France du moins). Dieu que j’ai alors regretté de ne pas avoir pris à la lettre le sibyllin petit panneau d’avertissement posé à un mètre de là et disant que « certaines œuvres peuvent choquer le jeune public ou les personnes non averties » !

Ce sont en effet 4 films qui se succèdent, montrant au spectateur une débauche en gros plans détaillés de cadavres déchiquetés, torturés, mutilés, recouverts d’essaims de mouches bourdonnantes, avec moults arrêts sur les différentes blessures: des gorges ouvertes d’une oreille à l’autre, des ventres éviscérés, des membres arrachés. S’ensuivent des exécutions sommaires où l’on voit des bergers (?) se faire abattre comme des chiens, des hommes se faire tirer dans le dos et la tête à bout portant ainsi que quelques scènes de rafles, de déportation et de tortures.

Je ne sais pas, quand je regardais cela, quel sentiment est alors arrivé le premier, entre le dégoût, l’incrédulité ou une certaine fascination aussi morbide que malsaine.

De fait, je ne remets pas en cause l’intérêt historique de ces documents, ni la nécessité (opportunité ?) de les diffuser en public. Par contre, j’émets de très fortes réserves sur leur disponibilité vis-à-vis des enfants – qui n’ont pas surement pas besoin de voir des atrocités pareilles à leur âge – et sur le laconisme des avertissements affichés en amont.

Pour le reste, j’ai découvert le Mémorial de Gaulle, ouvert depuis 2008, et qui est un déferlement technologique assez surprenant et incongru dans un lieu tel que les Invalides: partout des consoles, des vidéos, des écrans invitant à manipuler, toucher, surfer, naviguer.

Il est dommage que la diffusion médiatique de ce truc soit proche du néant, même si je conçois que voir les Mémoires du Général (5 tomes !) résumées en 8 phrases et 5 photos soit un exercice pouvant en dégoûter plus d’un.

Pour le fun et pour conclure gaillardement cet article, un petit concours:

Quelle expression se cache ici ?