Fantastisch Antwerpen

Pour ce troisième volume de la série du #FlandreTrip, nous montons vers le nord du Plat Pays, à environ 50 minutes de Bruxelles et vers une ville où jamais un Cédric ne marcha: Anvers. Le programme des deux jours et demi à passer “là-haut” était chargé: visites, dégustations, zoo et autres pèlerinages dans maints endroits mondialement connus et fréquentés. Pour ne pas maintenir un suspens inutile, je vous le dit d’ores et déjà: Antwerpen, ce fut un coup de cœur absolu, définitif, intégral, une découverte aussi belle, pure et délicate qu’un agneau naissant, une plongée sensationnelle dans ce que la Flandre a de plus belle.

Bref, j’ai brutalement aimé cette ville et  j’espère bien vous faire partager cela en ma compagnie !

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Fantastisch Antwerpen

Un avant-propos plein d’à propos

Nombreux sont, dans mon entourage plus ou moins proche, les voyageurs ayant été là-bas. Quelques d’entre eux en sont revenus un tantinet dépités, déçus, attristés. La raison de ce mal-être n’est pas due à la ville en elle-même ni aux multiples monuments visités et photographiés mais à un aspect bien particulier: la francophobie latente (ou la haine du francophone). “On” m’a donné des conseils de bon aloi: ne pas m’exprimer en français, me faire passer pour un canadien, usiter de l’anglais et, en fait, n’ouvrir ma bouche que pour baragouiner le flamand, autant que cela puisse se faire, tout en m’attendant à subir moult railleries et moqueries devant mon mauvais usage de la langue locale. Du coup, je suis allé là-bas avec un léger arrière-goût, avec une petite peur viscérale du genre: “mais WTF que je vais foutre dans une ville où les gens vont me pointer du doigt dans la rue, me huer et me jeter des œufs pourris à la tête à la moindre occasion ?”

60 heures plus tard, le bilan a été aussi simple que rapide, aussi lucide que limpide: nada, queudchi, niet, nodao. Toutes les personnes auxquelles nous nous sommes adressées ont été charmantes, courtoises, distinguées et aimables. Toutes les fois où nous avons parlé français en public, nous n’avons subi nulle avanie, nulle fourberie et sommes repartis aussi propres que nous l’étions en arrivant.

Je n’ai pas assez de maitrise géopolitique pour pouvoir m’exprimer en toute honnêteté et maitrise. Je ne connais pas suffisamment bien le contexte linguistique belge pour pouvoir tirer des conclusions définitives mais, en tant que touriste français m’exprimant dans la langue de Molière (et de Shakespeare aussi), je n’ai jamais ressenti la moindre animosité à mon égard.

Toutes les expériences étant différentes, peut-être que vous tomberez, à l’occasion, sur un mal-luné qui vous hurlera de retourner fissa-fissa d’où vous viendez tout en criant “Ici, c’est la Flandre !”. Ne vous arrêtez pas à cela: l’occasion fait le larron, l’exception confirme la règle et il y a des idiots partout, oubliant cette belle phrase de Monsieur Brel:

Je trouve que la Belgique vaut mieux qu’une querelle linguistique.

Survivre à Anvers

Pour profiter au maximum de la ville, plusieurs outils sont d’un intérêt maximum et constituent des compagnons d’Aventure de tout premier ordre, aussi aidants que pratiques. Je vous en parle maintenant, là, tout de suite !

Pour bien commencer, une petite carte presque indispensable tellement elle offre d’avantages, de gratuités et de bières gratuites: l’Anvers City Card:

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L’Antwerp City Card est vendue au prix de 28 euros et contient:

ACCES GRATUIT à tous les musées et églises monumentales d’Anvers, parmi lesquelles la célèbre cathédrale Notre-Dame.
L’offre comprend des collections permanentes et des expositions temporaires.
GUIDE GRATUIT qui décrit tous les avantages et renvoie à un plan.
AU MOINS 25% DE REDUCTION sur les attractions, les excursions et la location de vélos
Source

Achetable un peu partout,valable 48 heures après la première validation (donc le premier usage…), vous trouverez toutes les (autres) informations indispensables dans ce charmant document en PDF.

Grâce à elle, moi et #DeT avons pu déguster deux splendides binouzes locales, visiter TOUS les musées que nous voulions voir et alléger, en conséquence, notre budget voyage: presque un sans faute !

Le second outil que je recommande fortement et sans réserve n’est rien d’autre qu’une application pour SmartPhone, spécialement créée à destination des touristes anversois: This is Antwerp.

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Pour faire simple, cette géniale appli disponible sur Iphone et Android tourne autour de 4 thèmes principaux: les HotSpots (pour savoir quoi se passe où, les heures d’ouvertures, les infos pratiques, etc etc), un calendrier (pour ne rien rater des expos, concerts, événements culturels…), Locals (pour rencontrer des locaux qui vous font découvrir la ville et partagent leurs meilleurs plans avec vous), la Communauté (pour parler, rencontrer, échanger, poser des questions…). Vous avez même un p’tit truc FourSquare pour devenir, potentiellement, le Mayor du coin !

Si jamais vous étiez à court de Wifi, l’appli vous dirige vers les spots gratuits les plus proches, tout en sachant que l’internet ne sert “qu’à” télécharger les dernières MAJs et à choper d’éventuelles direction (rien de bien vital en fait) sachant que tout le reste (et je dis bien TOUT) est disponible offline. On l’a testé, avec #DeT, au détour d’une soirée sans lune, pour dénicher un endroit où bouffer de bons hamburgers et on a atterri dans un truc génial: Approved !

Pour continuer dans la série des “petits trucs indispensables”, je ne saurais que vous conseiller de récupérer, aussitôt que vous arrivez, le journal papier “This is Antwerp” (lisible en ligne de par ici). C’est une mine d’or d’informations sur l’art, le shopping, la bouffe et tous les autres ingrédients d’un voyage réussi (ou pas, en fait). Procurez-vous de même, as soon as possible, la géniale (et je pèse bien mes mots) carte faite par Use-It et qui est disponible ici.

Je ne connaissais pas du tout ce truc avant mais j’ai été séduit par la qualité des infos, par la variété des sujets couverts sur icelle et, plus que tout, par la rubrique “Act like a local” dont je me fais fort de vous citer quelques passages aussi véridiques que drôles:

Refer to Antwerp as ” t stad” (THE city, as if there’s no other in Belgium). Why ? We are proud of where we live. We even have a saying that: “The rest of Belgium is parking space.” Other belgians consider us too snobs for that. Jealousy, what can you do about it ?

Ou encore

If you’re on little red bike, be very afraid of trams and buses: those drivers seem to have another set of traffic rules. Seriously.

Voire même

Dress up. Don’t be scared to go to a party in a golden training suit. With students coming from all over the world to study at our fashion academy, we’re used to some really weird clothes.

Avec ces quatre outils, armés d’une solide dose de bon sens, d’un peu d’orientation et d’un tantinet de folie, vous êtes prêts pour découvrir la ville !

Dormir à Anvers

Il y a plein de solutions pour passer de belles et longues nuits à Anvers. Cependant, n’ayant fait, avec ma douce et tendre #DeT, escale que dans un seul lieu, je ne peux que vous conseiller icelui. Si je n’en avais pas été satisfait, s’il m’avait saoulé, s’il était sale, éloigné du centre, cher, mal foutu, pas pratique et franchement infréquentable, vous savez que je ne vous en causerai même pas.

Or, il se trouve, par un heureux et bien curieux hasard que cette Auberge de jeunesse est belle, bien foutue, pas chère et pourvue d’un staff super sympathique, réactif et aidant. Je parle donc (et en bien) de Pulcinella, rénovée par l’architecte Vincent Van Duysen et qui est un lieu de repos ma foi fort acceptable.

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Le Wifi est gratuit (code affiché à l’accueil mais qui change tous les jours) et se capte très facilement en bas (par contre dans les chambres: galère, galère !). Le petit-déjeuner est correct et fait son boulot. La literie est dans les normes du genre, tout comme les sanitaires, sans que cela soit particulièrement péjoratif. Je n’ai pas noté d’activité nocturne démente et l’isolation semble être pas mal foutue. Il y a de même un restaurant dans le bâtiment qui propose des plats pas trop chers (5€ les lasagnes végétariennes) et un bar servant des boissons locales (de la bière…).

Pour en savoir (vachement) plus sur l’auberge, c’est par là !

Où manger à Anvers

Si vous êtes fans de frites, n’ayez pas peur: on trouve des Frituurs vraiment partout (et surtout dans le centre, comme de bien entendu). Pour ma part, je ne vous communiquerai qu’une seule adresse mais qui, ô mon dieu, vous remplira de bonheur et volupté jusqu’à la fin de vos jours, surtout si vous aimez les hamburgers et que vous voulez manger dans un cadre pas trop mal:

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Situé à un jet de pierre du musée d’art moderne de la ville d’Anvers – le MAS – (sur lequel je reviendrais dans un prochain article), De Burgerij est en passe de devenir une institution locale.

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Il faut dire que tout, ou presque, se combine pour créer une expérience culinaire de haut niveau: l’endroit (cf au dessus) avec sa terrasse ensoleillée, sa carte de hamburgers, la qualité de la bouffe et, enfin, l’emplacement, proche de tout mais en même temps assez loin du centre. Mes seuls (petits) regrets: les prix (€€€) et une carte en anglais difficile à choper.

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Sachez quand même, comme ça en passant, que De Burgerij (les Bourgeois/Les gens du Bourg en VF) commence également à être cité à l’international, notamment dans le cadre de quelques Top 10 réalisés par des magazines féminins (dont le nom m’échappe totalement mais dont je retrouverais la source tantôt !).

Bref: un très bon plan, avec de la bonne bouffe, savoureuse (mais dont le prix peut faire un peu peur).

A suivre dès demain: Culture et Musée: le binôme anversois !