Faisons la paix

C’est marrant quand même des fois la vie…

Alors que je vocifère avec grand plaisir sur la France, que je m’amuse à gueuler pour la forme en bon franchouillard, voila que je commence à me reconcilier avec Paris.

C’est un peu de l’amour vache, du “je t’aime moi non plus” mais le temps d’un week-end ensoleillé passé à flanner le long des artères historiques, des coins à touristes, entre Pont de l’Alma et Invalides, je me suis ressenti heureux de vivre ici, ne serait-ce que pour un moment.

Le samedi fut long et dur, comme à l’accoutumé, à fêter en bien galante compagnie les vingt neuf d’un voleur patenté d’Equipe, rencontré à l’époque où nous faisions ensemble semblant d’être étudiant, quand nous déblaterions sans fin sur les mérites de tel ou tel joueur de tel sport. Nos après-midi passés dans l’antre arménienne du Trassoudaine en compagnie turque et suédoise, des vacances aveyronnaises et bien d’autres choses ont soudé une solide amitié dont je me félicite chaque jour un peu plus.

Bon anniversaire donc Mr Gildas.

Le dimanche donc, à contrario, a été placé sous le signe de la Farniente, avec l’aimable présence d’une Montréalaise – personne n’étant parfait en ce bas monde – décidée à faire des films sur des ponts en Vélib. Je me suis donc vu décerner l’insigne honneur de réaliser des plans fixes d’une qualité à couper le souffle et d’une audace tout ce qu’il y a plus Nouvelle Vague.

Une errance en entrainant forcément une autre, nous avons fini par vélibiser dans les rues de la Capitale pendant une aimable demie heure qui m’a confirmé que:

1) Les vélib ne valent aucunement mon vélo béni de l’époque Whitehorsienne.

2) C’est suicidaire de rouler dans un couloir de bus du côté de Saint Michel.

3) Il n’y a jamais de place quand je veux me garer.

D’ailleurs, j’ai eu le droit hier soir à une belle croutade digne de vidéo gag quand mon roue avant a décidé de vivre sa vie en solitaire et de proclamer son indépendance.

La route tourne peut être mais tout en cas, ça me fait une belle jambe ! (sous titré: Ouille bobo !)

PS: Je vous invite fort cordialement à aller visionner les deux vidéos de Roger Gicquel parues dans cet article chez Maitre Eolas. La première relative à l’éxécution de Christian Ranucci devrait être diffusée dans les écoles de journalisme (si ce n’est déjà le cas).