Souvenirs

Carnets d’Edimbourg

C’était l’été 2012. Notre première épopée en amoureux. Sacs sur le dos, nous venions de parcourir les Highlands, nous enivrant de cette liberté que seul offre le voyage. La fin approchait doucement et il nous restait une poignée de jours à passer en la capitale écossaise. Nous profitâmes pleinement de ces douces journées, à tourister pleinement, avides de découvertes et de rencontres. 

C’est l’hiver 2018. Notre premier voyage à quatre de la nouvelle année. Six ans ont passé, bien des choses sont arrivées et nous sommes sur le point de revenir à Édimbourg. Des retrouvailles pour nous et une découverte pour ces deux enfants qui nous accompagnent, l’une intriguée et l’un tout heureux de prendre – encore une fois – l’avion.

Quatre jours pour retrouver nos traces, explorer de nouveau, revoir certaines choses et en voir de nouvelles. Édimbourg s’offre à nous, toujours aussi belle, toujours aussi surprenante, toujours aussi intrigante !

J1 // Et au fond se cache un château.

Et si Édimbourg avait changé ? Et si nous faisions une erreur en revenant ici ? Et si ce voyage tournait au carnage, au crash-test grandeur nature ?

Les interrogations qui se bousculent dans ma tête au moment du départ sont rituelles : je passe ma vie à me poser des questions qui n’ont pas lieu d’être. Pourtant, je n’ai aucune raison d’avoir peur. Avec désormais une certaine expérience derrière nous, nous avons réussi à respecter notre planning, nous ne sommes pas encombrés et nous n’avons eu aucun souci jusqu’à présent. D’ailleurs, dès notre sortie de l’aéroport local, les souvenirs viennent de suite taper à la porte, se bousculant dans tous les sens. Nous échangeons un petit sourire complice avec #DeT : ça y est, nous sommes de retour ! Cela faisait longtemps que nous voulions revenir ici. Nous aurions du le faire l’année dernière mais certains aléas (à savoir, vouloir nous faire passer par Barcelone et rajouter dix heures à notre trajet) avaient entraîné l’annulation du projet. Cette année, pas de soucis et la vue qui s’offre à moi quand je descend du bus me le confirme : Édimbourg est restée la même que dans mes souvenirs. Sur ce pont enjambant les voies de chemin de fer, je n’ai qu’à laisser mon regard errer pour que les connections se fassent automatiquement. Par ici, par là puis tourner à gauche en haut de la rue. Passer devant le Baked Potato, laisser le World’s End à main droite et arriver sous les arches. Deuxième porte à droite, appartement N°6 : notre résidence dûment réservée est charmante, idéale pour la famille que nous sommes. Qu’il est loin le temps où nous nous réfugions dans un dortoir-usine de quarante personnes, heureux de ne pas avoir à passer la nuit dehors !

Le programme pour cette première demie-journée est simplissime : voir un château. Cela tombe bien car les châteaux sont à l’Ecosse ce que le fromage est à la France : une institution nationale, intouchable et par laquelle il faut immanquablement passer. Ce qui tombe encore mieux, c’est qu’Édimbourg n’a pas donné sa part au chat lors de la distribution desdits châteaux et que l’un deux se trouve même à un jet de bière de chez nous : Holyrood, résidence principale des rois et reines d’Écosse depuis le xve siècle ainsi que la reine Élisabeth Il lors de ses séjours en Écosse.

Lorsque nous sortons de notre nid douillet, une chose que je redoutais se produit : il fait froid. Il fait même très froid et ce froid, narquois, est venu accompagné d’une sienne amie : la pluie locale, celle qui ne tombe pas assez pour faire s’ouvrir les parapluies et qui se contente de tomber paresseusement en continu, presque lascivement. Elle est un compagnon habituel de tout voyage en Ecosse et il eut été présomptueux d’espérer pouvoir y échapper. Las, n’ayant guère le choix, c’est donc en son humide compagnie que nous avons descendu le Royal Miles pour aller marcher sur les traces de SAS Bébeth II.

De la visite d’Holyrood, je n’ai guère de souvenirs vu que j’ai passé plus de temps à courir après Fils qu’à regarder les (beaux) appartements et le (riche) mobilier. Les deux femmes de ma vie, pourvues d’audioguides, semblaient cependant fascinées par les mille et une anecdotes déversées au gré des arrêts. Ce que j’ai le plus apprécié, à vrai dire, c’est la présence d’une Family Room garnie de jeux, déguisements et feuilles à colorier et où il a été formidable de pouvoir lâcher SAS Gnôme Premier et de manger un chewing-gum, (histoire de pouvoir chantonner Holyrood Chewing-gum, si vous n’avez pas tout suivi).

En sortant de cette première visite et après avoir résisté à la tentation d’acheter l’arbre généalogique de la famille royale anglaise sous forme de mugs, une chose nous frappe simultanément, subitement et immédiatement à notre sortie du magasin : il fait nuit. À quatre heures et demie de l’après-midi. La fière silhouette d’Arthur’s Seat est déjà en train de disparaître, tout comme mon espoir de pouvoir faire de chouettes photos. Tant pis donc, je range appareil, espoirs et envies dans mon sac et nous rentrons fissa-fissa nous mettre au chaud en passant par la case supermarché : demain sera un autre jour !

J2 // La cité des Musées.

Depuis que nous voyageons avec nos enfants, nous essayons de les faire participer à la conception du programme. Si cela s’avère un peu compliqué pour Fils (“Bus ? Avion ? Pays d’amour n’a pas de frontières ?”), la plus grande est toujours heureuse de plonger son nez dans les guides touristiques pour émettre son avis, le plus souvent sensé et pertinent (sauf en ce qui concerne les endroits où manger, ce qui est une autre histoire). C’est donc en lui faisant confiance que nous sommes partis, de très bon matin, en fin de matinée, vers le haut de notre Royal Miles, en direction de la Camera Obscura, un lieu dédié au magique, aux illusions d’optiques et à la rigolade visuelle. Cinq étages avec chacun une thématique différente, beaucoup d’attractions, énormément de trucs à manipuler, une super terrasse qui offre une belle vue et, mention spéciale, un personnel qui prête des parapluies dans la file d’attente pour éviter de se faire tremper par Rain Girl, notre copine locale. Nous avons tous passé un chouette moment dans ce musée où vous pouvez aller et venir tout au long de la journée (bien que nous en ayons fait le tour en deux heures environ). Vu que Fils pouvait être (plus ou moins) lâché en semi-liberté, j’ai pu profiter aussi et faire mumuse avec les miroirs déformants, les boules électriques et le tunnel psychédélique, parmi tant d’autres. 

Après un repas rapide, sans goût ni intérêt dans un bouiboui quelconque (où ils ont oublié de me servir ma patate chaude, ô sacrilège), c’est avec stupeur que nous voyons la pluie partir au loin, embarquant avec elle quelques nuages, le temps d’aller faire un petit tour. Nous profitons donc de cette accalmie pour parcourir – encore une fois – le Royal 1,609, le temps pour #DeT de réaliser un vieux rêve en tenant un Hibou (un vrai, sur un vrai gant, dans le cadre d’une opération de sensibilisation), et pour moi de foncer, ventre à terre, vers mon Baked Potato adoré pour m’empiffrer d’une Large Jacked Potato with Cheddar. C’est gras, gros et lourd mais quand aime, on ne compte pas. De plus, j’avais conservé cette adresse dans un petit coin de mon cœur depuis mon premier passage, raison de plus pour céder à la sournoise culpabilité de la gourmandise !

L’après-midi s’en venant doucement et, puisqu’il faut bien faire des choix dans la vie, nous décidons de concert de tenter le National Museum of Scotland dont nous avons entendu dire le plus grand bien. Sans le savoir, nous venons de prendre probablement la meilleure décision de notre séjour puisque nous avons découvert un musée exceptionnel qui est entré se classer directement dans mon Top 5 personnel (à hauteur du Te Papa de Wellington, c’est pour dire). Plusieurs points viennent justifier ce qualificatif : le lieu, tout d’abord, magnifique, avec sa voûte, ses coursives et son aménagement. Sa gratuité, ensuite (il est financé en partie grâce au Loto et aux donations suggérées). La richesse et la variété de ses collections proprement ahurissantes (des animaux, des voitures, des robots, des véhicules…). L’aménagement global, spécialement pensé pour les familles et les enfants, avec de nombreux ascenseurs et deux salles pour jouer (Adventure World et le Learning Center). La gentillesse de l’accueil et l’honnêteté des gens (j’ai récupéré au Lost and Found un capuchon d’objectif paumé la veille, j’en reviens toujours pas tellement je pensais ne jamais le revoir). Bref : nous avons a-do-ré, tellement que j’y suis même retourné le lendemain avec les enfants, pour une seconde session, ce qui est paradoxalement une première en voyage !

La pluie étant revenue et nous trouvant fort dépourvus, c’est donc encore une fois vers notre Home Sweet Home que nous repartons laissant derrière moi, dans une flaque d’eau boueuse et noirâtre, rêves de sorties et illusions photographiques. Édimbourg by night continue à se dérober !

J3 // Arthur’s Seat (ou le cauchemar d’un Papa)

Au réveil, c’est un spectacle d’une beauté indicible qui s’offre à nos yeux éblouis, l’un de ceux qui marquent pour la vie entière, inoubliable : un morceau de ciel bleu. En effet, en ce troisième jour, le soleil a décidé de reconquérir son territoire céleste et de nous envoyer le meilleur des messages quant à notre programme : “Foncez les gars, je m’occupe du reste”.  Du coup, pas besoin de réfléchir pour savoir ce que nous voulons faire : direction Arthur’s Seat, le volcan qui surplombe la ville et qui nous fait de l’œil depuis trop longtemps.

Pour ce genre de petite excursion, nous sommes rodés : chaussures de randonnée, porte-bébé et vêtements chauds. Pour autant, un invité surprise vient s’incruster dans notre périple : le vent et, plus précisément, un vent vicieux et sournois qui va prendre un malin plaisir à souffler aux oreilles de Fils, déjà traumatisé par une glissade paternelle pendant le passage d’un endroit très, très boueux. Résultat : le dernier secteur de la montée se fait accompagné par des cris déchirants “Arrête Papa, pas tout en haut, non, Papa, non”. Du coup, décision est prise de ne pas (trop) pousser et je laisse #DeT s’occuper du Gnome traumatisé pour foncer au sommet avec Pitchoune.

Nous y restons environ cinq minutes, au milieu d’une foule surprenante. L’endroit semble très couru et il est très compliqué de trouver un spot correct où poser le trépied : beaucoup de gens y prennent une pause en tapant la pause. Même si le panorama à 360° est des plus charmants, les rafales de vent et les SMS de ma tendre moitié font vite peser la balance: nous repartons très vite récupérer notre duo de choc avant d’entamer une descente frénétique pour éviter à Fils de se transformer en Mister Freeze. Une poignée de jurons plus tard, nous sommes tous réfugiés dans le premier salon de thé venu, sans trop savoir qui est le grand vainqueur de cette épopée matinale, entre Arthur’s Seat, le froid, le vent et nous !

Pas fous, nous choisissons de miser sur une valeur sure pour l’après-midi : un retour à notre musée préféré et une carte blanche à Madame pour en visiter un autre, interdit de toute façon aux moins de cinq ans. 90 minutes de bonheur d’un côté, 60 minutes de balade souterraine d’un autre et nous nous retrouvons en fin de journée pour partir nous promener. La pluie semble bel et bien partie et nous laissons les heures dériver au loin avant d’aller rejoindre des amis et me donner – enfin ! – l’opportunité d’admirer Edinburgh by night : il était temps !

J4 // Oh mon château !

Dernier jour et déjà un petit pincement au cœur au réveil à l’idée de devoir partir si tôt. Pour autant, pas question de déprimer et nous battons tous les records de vitesse pour boucler les bagages et aller profiter, encore et toujours, de notre Miles adoré. Deux musées ont été repérés ainsi qu’un petit jardin remarquablement planqué. Si le soleil est toujours présent, quelque chose n’a pas changé malgré tout : le froid. Ça caille drôlement à Édimbourg et cela me permet même de prendre quelques photos sympas du gel sur les plantes, tandis que les enfants se courent après sous le regard aussi attendri que vigilant de Madame. Ce sont aussi les petits moments comme ceux-ci qui participent à la magie du voyage : pas besoin d’aller forcément voir les Must Do pour créer de beaux souvenirs !

Notre visite du jour, donc, est consacré au People’s Story Museum, un petit musée gratuit où nous pénétrons vivement dès l’ouverture. Deux étages, beaucoup de mannequins, quelques histoires intéressantes et une chasse au trésor pour Pitchoune, le tout emballé dans un bel accueil : le plan est validé et notre sortie des lieux coïncide parfaitement avec le réveil de nos estomacs. Nous faisons donc les Boomerangs et retournons dans un spot que nous avons adoré pour s’empiffrer comme des chacals  pour manger raisonnablement et sans excès une saine nourriture du meilleur goût et découvrir que Fils adore les Quesadillas fromage-poulet.

Au fur et à mesure que défilent les heures et que l’inévitable se rapproche, nous pouvons nous permettre le luxe d’une dernière activité : le château, celui-là même où nous n’avons jamais mis un pied, sans trop savoir pourquoi. Résultat des courses et conséquence du choix : un immense regret de ne pas y avoir été plus tôt ! Nous n’y sommes restés que 90 minutes environ, le temps de profiter de la vue démentielle, de passer par les geôles et de saluer avec déférence les Honours of Scotland, le tout avec la poussette et un dormeur dedans (qui n’a pas daigné se réveiller d’ailleurs).

Enfin, le soir, c’est avec l’âme en peine et les larmes aux yeux que nous avons une dernière fois agité tristement la main avant de monter dans notre bus, en direction de l’aéroport, pour un vol sans histoires et un retour anecdotique en la grise Capitale.


C’était Édimbourg, c’était le premier voyage de 2018 et c’était juste bien.


Le guide pratique pour un séjour en famille à Édimbourg

Tiré de notre expérience, avec adresses et conseils, en toute objectivité : nos recommandations pour un séjour en famille à Édimbourg : où manger, que faire, que voir, où aller !

Comment aller à Édimbourg ?

Se rendre dans la capitale écossaise n’est franchement pas compliqué et n’est d’autre part guère onéreux. Ainsi, pour ce voyage, nous avons voyagé avec Easy Jet, au départ de Paris CDG. J’ai payé nos billets 179€, sans bagages ni options spéciales, pour deux adultes et deux enfants (9 et 2 ans). Il suffit de surveiller les promotions pour trouver régulièrement des prix abordables, à savoir en-dessous de 200€ et limiter ce qu’on emporte pour s’en sortir correctement. Toute la procédure avec cette compagnie aérienne peut se faire ensuite depuis l’application dédiée : enregistrement et cartes d’embarquement. Pensez juste à avoir assez de batterie à l’aéroport si vous utilisez l’application pour les cartes d’embarquement ! Rien de spécifique à signaler d’autre part quant à la qualité du vol, totalement dans la norme.

Se déplacer à Édimbourg

Se rendre de l’aéroport au centre-ville est d’une simplicité confondante puisque tout est (bien) indiqué sur le chemin vers la sortie. Vous avez le choix entre le bus N°100 (£4.50 l’aller simple, £7.50 l’A/R) ou le tram. Nous avons pris le bus, fiable et efficace avec un départ toutes les dix minutes environ. Le trajet prend environ trente minutes de bout à bout.

Pour vos déplacements pendant le séjour, de nombreux bus sillonnent la ville mais la solution pédestre reste notre option privilégiée. Si vous restez vers la vieille ville, aucun souci, il suffit de prendre le temps et de ne pas être pressé. Aucun problème pour se promener avec la poussette, même si certaines rues sont un tantinet pentue.

Loger à Édimbourg

Beaucoup de possibilités à des tarifs très différents. Vous pouvez viser les auberges de jeunesse, les hôtels 4*, les appart’hôtels : le choix est vaste. Sachez cependant que cela va être un poste budgétaire assez important et à étudier en amont pour ne pas payer trop cher. De notre côté, j’ai loué un appartement repéré sur le site officiel de Visit Scotland, en plein sur Royal Miles, tout équipé, pour 280€ les trois nuits, avec deux chambres, salle de bain, cuisine équipée (etc etc). C’est un bon plan pour les familles et c’est une option idéale pour bénéficier d’une certaine liberté (horaires, cuisine…) et d’une intimité bienvenue.

Manger à Édimbourg

En fonction de vos envies, de vos habitudes et de ce que vous aimez, vous n’aurez que l’embarras du choix. Afin de pouvoir nous faire plus plaisir sur certains repas, nous avons privilégié notre cuisine pour les petits-déjeuners et deux dîners, tout en profitant pleinement de nos sorties pour faire le plein de bonnes choses. Parmi les restaurants où nous avons mangé, une adresse ressort particulièrement : le Southern Cross Café, sur Cockburn Street. Une adresse pleine de charme, où les familles sont les bienvenues (chaise haute et table à langer). Le menu est simple, les plats sont bons et les gâteaux sont à se damner. Comptez (environ) £50 pour un (gros) repas complet à quatre, avec plats, desserts, boissons et café.

Nous avons eu également un joli coup de cœur pour le salon de thé où nous nous sommes réfugiés en revenant d’Arthur’s Seat : Clarinda’s Tea Room. (69, Cannongate). Une ambiance fabuleusement désuète dans ce salon de thé autant fréquenté par les familles que par les locaux. Des bons produits, une table recouverte de gâteaux et une soupe de premier ordre. Les prix n’ont rien de scandaleux, le service est attentionné et c’est un endroit idéal pour se poser entre deux visites. Nous avons payé une addition d’environ £35 pour nous tous (quatre plats, autant de desserts et les boissons chaudes).

Pour les amateurs de pomme de terre, je ne peux que recommander mon snack (plutôt que restaurant) adoré, situé aussi sur Cockburn Street : le Baked Potato. C’est une institution de la gastronomie écossaise où vous pourrez manger (dévorer serait un mot plus exact) des pommes de terre remplies de plein de bonnes choses ! Comptez de £4 à £8 en fonction de vos choix (taille de la pomme de terre, garniture, menu…). Attention, il n’y a qu’une seule table pour manger dedans, à trois ou quatre personnes maximum. On en sort, en tout cas, repu.

Enfin, si l’envie vous prenait de vouloir boire un verre en famille avec vos enfants : compliqué, très compliqué. Certains établissements n’acceptent en effet simplement pas les mineurs tandis que d’autres les tolèrent jusqu’à 20 heures (à condition qu’ils consomment). Cependant, il semble qu’il faille demander spécifiquement à chaque fois pour connaitre la règle en vigueur dans le lieu que vous visez, ce qui reste la meilleure chose à faire.

Que voir en famille à Édimbourg ?

Édimbourg, en tant que telle, constitue déjà une belle opportunité de balade, le nez en l’air et l’appareil photo en bandoulière, surtout le long du Old Miles, avec cette architecture si typique. Cependant, il est fort probable que vous ne fassiez pas que vous promener. Voici donc une sélection de quelques musées testés et approuvés par toute la famille.

Le National Museum of Scotland – dont j’ai déjà cité les louanges dans l’article – est juste immanquable. Passez-y, que ce soit pour une heure ou pour une journée entière, vous ne le regretterez pas. Il est à côté du cimetière de Black Friars et de la statue de Bobby, le chien mythique. Il est gratuit et ouvert tous les jours de 10 heures à 17 heures.

Très adapté pour toute la famille, Camera Obscura est une option intéressante pour combler quelques heures. Il est situé tout en haut de Royal Miles, juste avant le château. S’il y a trop de monde, vous pouvez acheter les billets et revenir plus tard dans la journée vu que l’amplitude horaire est conséquente (ouverture à 9.30, fermeture entre 7.30 et 9 heures selon le jour et la période de l’année). Deux bémols cependant : le prix du billet est assez conséquent (£15.50 pour les adultes, £11.50 pour les enfants, gratuits pour les moins de 5 ans) et le contenu n’est pas du tout lié à Édimbourg. Pour autant, le succès auprès de vos enfants est quasi-certain.

Assez petit et gratuit, The People’s Story Museum est tout à fait sympathique et constitue une halte agréable, sans aucune prétention. Les enfants sont les bienvenus et les différents mannequins aident à illustrer l’histoire de la population. Il est ouvert du mercredi au dimanche, de dix heures (midi le dimanche) à cinq heures. N’hésitez pas à récupérer la feuille pour la Chasse au trésor à l’entrée !

Le château de Holyrood est plus indiqué pour les grands que pour les touts petits. Dans un cadre superbe (où les photos sont interdites, hélas), la visite fait traverser les appartements royaux, sans panneaux explicatifs (hélas, bis). Un audioguide (inclus dans le prix du billet) est obligatoire pour en savoir plus. L’accès au second étage se fait via un escalier tortueux et donc inaccessible aux poussettes. Si vous venez cependant avec des jeunes, passez par la family room (juste avant de passer par les ruines de l’Abbaye) pour une pause salvatrice. Le prix d’entrée est de £14 pour les adultes, £8.10 pour les moins de 17 ans, gratuit pour les moins de 5 ans. Un ticket famille (deux adultes et trois enfants) est disponible pour £36.10. Le château est ouvert de 9.30 à 16.30 (du 1er novembre au 31 mars) ou 18 heures (du 1er avril au 31 octobre). Une visite intéressante mais pas forcément obligatoire à mon sens.

Un autre château, mythique : le Castle of Edinburgh, absolument immanquable (tant géographiquement que culturellement). Ne soyez pas rebutés par son rôle ou son aspect militaire : ce n’est là qu’une seule partie de tout ce vous pourrez y trouver. C’est un vrai plaisir que de se promener sur les coursives, dans les entrailles ou de profiter de la vue incroyable offerte par le café ! Ne ratez pas le passage par les Joyaux de la Couronne (Scottish Version), difficilement accessible en poussette (escalier en colimaçon) ni la visite des geôles, assez drôle. La meilleure façon d’en profiter est encore de prendre le temps et de s’y perdre. Le prix du billet est de £17 pour les adultes et £10.20 pour les enfants (âgés de 5 à 15 ans). Le château ouvre tous les jours à 9 heures 30 et ferme, selon la saison à 5 heures ou 6 heures.

Une visite interdite aux plus jeunes (moins de cinq ans) et plutôt destinée aux adolescents et adultes, pour ceux qui aiment les histoires de fantôme, les histoires noires et tout ce qui concerne le passé enterré : The Real Mary King’s Close. La visite se fait entièrement sous terre, via un escalier. Ce musée ne peut se faire qu’avec un guide, en anglais (mais peut se faire avec un audioguide, pendant une visite avec un groupe cependant). Beaucoup d’anecdotes intéressantes mais l’intérêt global réside surtout dans le fait de se promener dans une ancienne rue, le tout de façon souterraine. La réservation est très fortement conseillée la veille pour le lendemain. Le prix d’un billet est de £14.95 pour un adulte, £8.95 pour les enfants (de 5 à 15 ans). Un tarif famille est proposé à £40.50 (deux adultes et deux enfants). Notez que la prise de photos est interdite.

Enfin, si vous aimez la nature, les promenades, que vous n’avez pas peur du vent et que vous voulez profiter d’une vue exceptionnelle sur la ville, foncez sur Arthur’s Seat. Le début de la promenade se fait un peu après le Parlement. Comptez entre trente minutes et une heure pour atteindre le sommet, via un chemin bien balisé mais qui comporte des secteurs supers boueux (en fonction du temps). Des chaussures adaptées sont très fortement recommandées et les poussettes sont à oublier. Attention à bien couvrir les plus jeunes, le site est très venteux. Enfin, gare à la déception quant à une recherche de solitude : c’est (très) fréquenté.

Préparer son séjour à Édimbourg

Immanquable pour savoir où vous mettez les pieds, les sites officiels habituels : celui de Visit Scotland et celui d’Edimbourg, bien sur. En ce qui concerne les blogs, deux lectures obligatoires pour approfondir votre préparation ou pour chercher des informations plus insolites : French Kilt et Ooh my World, écrits respectivement par Sarah et Sophie (que j’ai eu l’honneur de rencontrer et que je remercie pour la gentillesse et le temps passé en leur compagnie). Sachez que Sarah propose des visites guidées sur différentes thématiques (Harry Potter, Leith…) et que Sophie n’est autre que l’auteure du guide Edimbourg l’Essentiel aux Editions Nomades.

Merci à Visit Scotland pour l’aide logistique dans l’organisation du séjour. Le contenu éditorial n’en reste cependant pas moins indépendant et soumis à ma seule volonté.