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Et si on allait à Dijon en famille ?

“Et si on allait passer quelques jours à Dijon ?” Quand j’ai proposé ça à #DeT et Pitchoune, j’ai vu les sourcils de la première se circonflexer tandis que la seconde, toute sautillante, n’a pas daigné prêter attention à ma question, toute occupée à scalper ses petits poneys. Il faut dire, à leur décharge, que rien n’était programmé. Nous devions partir en vacances et je n’avais prévu, en tout et pour tout, que des dates, la seule chose pour laquelle nous n’avions pas le choix. Après quelques recherches, la chance m’a souri lorsque j’ai contacté la (remarquable) équipe de Côte d’Or Tourisme, avec laquelle j’ai pu créer un super programme et qui s’est montrée d’une patience angélique devant mes nombreuses interrogations ! Un citytrip en famille à Diijon : c’est à découvrir ici et de suite !

Bannière Dijon

Le pitch

Trois jours en famille avec #DeT, Pitchoune et Bébé, dans le but de découvrir une ville située non loin de Paris, facilement accessible, praticable à pieds ET en poussette et où il ne faut pas marcher huit heures avec une boussole pour trouver des trukavoir et des trukàfère.  Autre élément à prendre en compte, le logement, avec l’objectif d’être logés dans une structure proche du centre, pas polluée, adaptée aux familles, avec coin-cuisine et tranquillité assurée. Enfin, ce qui peut réserver des surprises : c’est notre premier voyage à quatre et nous testons LA logistique “Voyager avec un Bébé : pourquoi, comment, que faire et ne pas faire”.

Première approche

Ce que je découvre, depuis que je suis papa, est qu’il est difficile – voire même compliqué – de vouloir superposer mes habitudes de vadrouilleur solitaire aux voyages familiaux. Ainsi, je dois sérieusement penser à mettre de côté mes longues heures de randonnée solitaire sans queue ni tête, passées à errer sans but précis. Si cela se déroule sans souci lorsque je suis tout seul, cela ne marche plus quand je suis avec ma p’tite troupe. CQFD. Du coup, les distances à parcourir entre plusieurs points deviennent un enjeu à ne surtout pas négliger dans mes futures préparations. En ce qui concerne Dijon, je crois que le problème ne s’est pas posé puisque nous avons pu TOUT faire à pied, sans stress, fatigue ou tension. Le fait que le centre de la ville soit piéton facilite beaucoup les déplacements et nous avons pu laisser Pitchoune © courir dans tous les sens sans (trop) avoir à nous soucier.

Mario à Dijon

Sans rapport aucun, vous savez (ou pas) que je suis très sensible aux atmosphères. J’aime à m’imprégner, à découvrir et à “sentir” une nouvelle ville, histoire de savoir ce qu’elle a dans les tripes. Dès les premières minutes d’un voyage, j’arrive (plus ou moins) à savoir si, personnellement, je vais me plaire là où je suis. Que ce soit à Queenstown l’horrible, à Narvik ou encore à Trifouillis-sur-Loing, mon jugement ne m’a jamais trop trompé. Tout cela pour dire que je me suis très vite senti chez moi à Dijon et qu’un sourire s’est vite vissé sur mon visage pour ne disparaitre que rarement. Sans trop m’avancer, je crois pouvoir dire qu’il en fut de même pour Pitchoune et #DeT ! Enfin, lorsque la première chose que vous voyez en arrivant est la tête de Super Mario Bros sous une arche, comment voulez-vous ne pas être heureux (d’ailleurs, savez-vous pourquoi Mario Bros ? Parce que Mickey Mouse) ?

Dijon côté Miam Miam

D’habitude, j’ai une nette tendance à fuir les visites guidées et à faire confiance à mon instinct. Or, lorsque le guide est sympa, patient et cultivé, qu’il prend le temps de s’adapter et de modifier quelques itinéraires, qu’il répond avec le sourire aux questions indiscrètes de Pitchoune (Tu habites chez ta maman ? Tu as quel âge ? C’est quoi la capitale du Zimbabwe ?), force m’est de constater que nous avons – au final passé un bon moment avec de chouettes découvertes gastronomiques au passage. En effet, si j’avais conscience que nous vivons dans un pays de bonne bouffe, je ne savais pas pour autant que Dijon en était un digne fleuron avec, en têtes de files, LA spécialité locale, exportée dans le monde entier : la moutarde made in Maille suivie de près par le pain d’épice Mulot et Petit-Jean.

Moutarde Maille à Dijon

Pour vous faire une confidence, je n’aime pas la moutarde. C’est jaune, ça pique et c’est traitre. Pour autant, je n’allais pas refuser d’aller faire un tour dans LE magasin à ne pas rater pour les moutardophiles de tout poil, où vous pouvez déguster, sentir, goûter, tester, renifler et acheter beaucoup, beaucoup, beaucoup de recettes différentes. J’ai même fini, sous le regard moqueur de certains, à me risquer à goûter… et à aimer (un petit peu) ça. Du coup, je n’ose pas vraiment vous recommander de finir à Dijon SEULEMENT pour cela mais, lors de vos balades dans le centre, ce serait idiot de passer à côté (la Maison Maille est située au 32 rue de la Liberté).

Le choix des moutardes à Dijon

Seconde étape de ce cheminement stomacal, beaucoup plus surprenante car située dans un cadre vraiment splendide : la petite boutique de la Maison Mulot et Petit-Jean, spécialisée dans le pain d’épice et les trucs très, très, très bons. Tout le monde a été surpris, lors de notre arrivée, par la beauté des lieux et l’achalandage des différentes marchandises : un véritable voyage dans le temps qui a fait ouvrir de grands yeux à Pitchoune, désireuse de goûter tout ce qui passait à portée de sa main. Bien qu’un petit peu exiguë, on prends beaucoup de plaisir à passer quelques minutes tranquilles et à tenter de surprendre l’activité frénétique de l’arrière-boutique. Faites attention : la tentation est grande de vouloir acheter beaucoup de (bonnes) choses ! Il y a trois magasins dans Dijon et toutes les informations sont sur le site officiel.

Dans la boutique

Pain d'épice

Enfin, une recommandation toute personnelle en passant : si vous cherchez un restaurant où manger de supers hamburgers, avec des coins pour les enfants, une décoration changeant selon la salle et avec des tarifs plus que corrects, n’hésitez pas à aller vous péter le bide du côté de l’Épicerie et Cie. Nous y avons fêté l’anniversaire de #DeT et passé une très belle soirée (même si le staff était un poil à la bourre et que la bougie pour le gâteau a été amenée après l’ouverture des cadeaux,). Attention : ils ne prennent pas les réservations !

Dijon côté Culture

Saviez-vous que le parc national de Yellowstone et la ville de Dijon possède un point commun ? Si vous donnez votre langue aux chats, souffrez d’apprendre qu’ils sont tous les deux inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ! En effet, “La seconde composante est le centre historique de Dijon qui matérialise l’impulsion politique donnée à la formation du système des climats”, citation à replacer dans le contexte de l’intégration des Climats de Bourgogne dans la prestigieuse liste suscitée. Tout cela pour vous dire que j’ai été remarquablement surpris par la richesse culturelle de Dijon, entre découvertes architecturales, bâtiments anciens, petites cours cachées et ruelles intrigantes. Cependant, si vous n’avez, comme nous, que quelques jours pour explorer la ville, je ne peux que vous conseiller de donner la priorité à trois musées: le Musée des Beaux-Arts, la Tour Philippe-le-Bon et le musée archéologique.

Vue aérienne de Dijon

Le premier cité est simplement exceptionnel. Situé dans l’enceinte de l’ancien palais des ducs et des États de Bourgogne (qui abrite également la mairie de Dijon depuis 1831), c’est un passage obligatoire pour les amateurs d’arts, de peinture et de pièces historique avec, en pièce majuscule, les incroyables et démesurés tombeaux de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur, deux œuvres maitresses et fondatrices dans l’Histoire de l’Art, à admirer sous toutes les coutures ! Si le reste des collections n’est pas aussi fastueux, on note cependant de jolis retables et une très chouette collection de peintures, idéale pour occuper un après-midi pluvieux (c’est testé ET approuvé).

Les tombeaux des ducs de Bourgogne

Détail des tombeaux

Le second de cette trilogie n’est pas à proprement un musée mais remplit quand même remarquablement bien son office : offrir une vision (littéralement) différente sur Dijon, d’un point de vue tout à fait panoramique (46 mètres de hauteur) et après l’ascension de quelques 316 marches. La vue depuis là-haut est charmante et c’est l’occasion d’en apprendre plus sur l’Histoire locale pendant les 45 minutes de la visite guidée. Attention, le nombre de visiteurs ne peut excéder 18 personnes par groupe et la réservation est impérative (3€ par personne).

Dijon vue de haut

Troisième larron de mes coups de cœur, le musée archéologique de Dijon, sis dans l’aile principale de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Bénigne. J’ai beaucoup apprécié le cadre désuet de ce musée, pas si facile que ça à trouver. Les collections sont assez classiques et orientées sur la présence de l’homme en Bourgogne depuis la Nuit des Temps. Cependant, les salles les plus intéressantes, à mon sens, sont celles qui sont consacrées aux ex-voto du sanctuaire gallo-romain des sources de la Seine, Sequana. Les pièces exposées sont remarquables de tous points de vues et font littéralement voyager dans un autre univers, païen et gaulois. Je recommande également un passage par le Niveau 2, pour voir le Trésor de Blanot. Impressionnant ! N’hésitez pas à y aller en famille, la visite peut occuper un (autre) après-midi pluvieux…

Cave du musée archéologique

Enfin, en-dehors de ces trois musées, la liste des lieux d’intérêt est très, très longue et il y en a vraiment pour tous les goûts. A titre personnel (et familial), je recommande de coupler une première visite guidée avec une balade digestive, en vous laissant porter par vos envies. Les petites ruelles du centre historique offrent de très belles opportunités de découvertes et de surprises, un vrai moment de plaisir à partager à plusieurs, tout comme un passage par la cathédrale, à l’étrange luminosité.

Une arrière court
Un passage
Des grenouilles
BanqueVieille église

Dijon côté Enfant(s)

Si Bébé n’a pas (trop) eu son areuh-areuh à dire, il n’en a pas été ainsi de Pitchoune, pour qui nous avons amenagé quelques plages horaires et visites spécialement dédiées. Parmi icelles, deux ont spécialement retenu son attention, preuve que Dijon sait accueillir et (bien) traiter les plus jeunes de ses visiteurs !

La première est simplement géniale et m’a scotché par sa simplicité : le Parcours de la Chouette. Imaginez un parcours en 22 étapes et près de 1600 chouettes disséminées au sol dans toute la ville et offrant trois boucles supplémentaires pour en savoir toujours plus : vous avez le concept. C’est alors un jeu d’enfant de choisir son point de départ et de se promener de chouette en chouette, jouant à “Qui trouvera le prochaine” et expliquant, au fur et à mesure du parcours, les points d’intérêt. Le plan pour suivre le parcours est disponible en application Android ou IPhone/Ipad (2€99) ou, pour les plus oldies d’entre nous, en version papier (Adulte 3€50, Enfant 2€50 ou 5€ en package).
Le parcours de la chouette à Dijon
La chouette de Dijon

La seconde est un lieu spécialement dédié au jeune public et situé à proximité d’un beau parc : le Jardin des Sciences, qui regroupe planetarium, museum et jardin botanique. L’on s’y presse en famille, alléché par les expositions permanentes et par le programme des animations. Vu que l’entrée est gratuite, il y a souvent foule mais l’ambiance reste bon enfant (c’est le cas de le dire). Le contenu pédagogique est sympathique et ludique bien que Pitchoune aie regretté de ne pas avoir plus de choses à voir/faire dans l’exposition sur les prédateurs. J’ai beaucoup apprécié les casiers à l’entrée où laisser les affaires mais j’ai regretté l’absence d’un coin pour changer les bébés… jusqu’à ce que j’aperçoive les familles locales se servir desdits casiers comme support. Pas besoin de plus !

On récapitule ?

Si je devais tirer un bilan (ô combien subjectif) de ces trois jours à Dijon en famille, j’aurais tendance à dire que Dijon est un destination intéressante pour un citytrip à proximité de Paris, avec des thématiques axées sur la gastronomie et l’Histoire. Les familles y sont les bienvenues, la ville m’a paru très sure et l’absence de circulation routière dans le centre historique est un très bel atout ! Beaucoup de musées sont gratuits et les activités payantes ne vous ruineront pas.

Pour se loger, je recommande sans hésiter l’Appart-Hôtel où nous avons dormi avec #DeT, Pitchoune et Bébé. Le cadre est calme et est situé à dix minutes (sur les mains) de la gare. Il y a un beau jardin à l’arrière et les prix commencent à 65€ la nuit en suite.

La vue de l'appart hotel

Pour organiser votre séjour, l’office de tourisme de la Côte d’Or et celui de Dijon seront vos meilleurs interlocuteurs. Pertinents, professionnels et efficaces, ils ont été d’une aide inestimable dans la préparation de ce voyage ! Si vous voulez découvrir la ville (et la région environnante) avant votre départ, suivez le hashtag #LaCoteDorJadore sur les réseaux sociaux ! Enfin, pour compléter le contenu de cet article, vous pouvez retrouver l’album facebook dédié ou bien d’autres contenus produits par d’estimés confrères, tels que “Côte d’Or, t’y vas et tu viens nous raconter” chez Love Live Travel, cette vidéo “Chouette balade à Dijon et en Bourgogne” par One Day One Travel ou encore cet article, paru chez Liligo !

Un grand merci à l’office de tourisme de Côte d’Or pour m’avoir aidé dans le montage de ce voyage dont le contenu éditorial n’est  cependant influencé en rien par cette aide très appréciée.