Les terrils de Lens

Au nord, il n’y a pas que les Corons.

Des fois, il y a des envies qui ne s’expliquent pas, qui semblent être là, en vous, depuis toujours. Ainsi parce qu’il parait que le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas, je voulais aller à Lens. Oui, à Lens, là-haut, dans ce pays des terrils et des corons, chanté depuis l’été 82. Encore mieux : je voulais ne pas y aller seul et, en l’occurrence, y aller accompagné de mon fils, pour notre premier voyage à deux, lui et moi, moi et lui. Et donc, un weekend de juillet, nous partîmes trois jours. Trois jours pour découvrir, pour vivre, pour apprendre à mieux nous connaitre, pour une première fois à bien des égards. Lens, un papa et son fils, #UnChtiTrip, des rencontres, des émotions, du bonheur !

Mais pourquoi Lens ?

Soyons honnêtes : Lens ne fait pas, au premier abord, rêver. A cet égard, les réactions autour de moi, à l’annonce de ce voyage, furent plutôt surprises : de l’interrogation, quelques haussements d’épaules polis et, de façon générale, une question récurrente : « Mais que c’est que vous allez foutre à Lens ? ». A ce moment, impossible pour moi de répondre autre chose que « J’en sais rien mais comme ça me donne envie, nous y allons et nous verrons bien ». Pourquoi donc vouloir trouver une justification à tous les voyages? J’ai toujours fonctionné avec l’envie comme moteur et la volonté comme carburant. M’écouter avant d’écouter les autres, aller voir de par moi-même plutôt que de me fier à tout ce que je peux lire, voir entendre. Il en est donc allé ainsi de Lens, que je voulais voir et que nous vîmes.

D’ailleurs, j’avais une certitude avant de partir : il y a quelque chose là-bas. Quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs, quelque chose d’unique et de puissant, d’intangible et d’évanescent. Il se peut que ce quelque chose soit une réminiscence, une inconscience, un rêve volatile et éthéré mais je savais mordicus que Lens ne saurait me laisser indifférent, ne saurait NOUS laisser indifférents,que ce soit en un sens ou un autre.

J’avais également l’impression d’une impossibilité : celle de la neutralité. Il me paraissait improbable que Lens et son territoire soit une de ces villes où tout est propre, carré, correct, sans âme ni relief. J’aime à écouter les histoires, à déchiffrer les messages du passé, à m’abîmer dans les aspérités d’un décor blessé, dans les reliefs d’un paysage déchiré, où les bouleversements qui parsèment le panorama racontent les mille et une vies d’hier et d’aujourd’hui, les combats, les luttes, les existences, les réussites, les projets, les aventures. Il me parait tellement plus passionnant d’ouvrir les yeux et de tendre les oreilles à la recherche des murmures du passé que de marcher dans une mégalopole où tout est instagrammable, géométriquement parfait et d’où mon âme repart en pleurant des larmes de tristesse baignant dans leur sang. Je crois également que ces destinations offrent à celui qui y vient quelque chose de très spécial et d’assez indéfinissable, qui ne saurait tenir en quelques mots. C’est un ressenti, un sentiment intérieur assez fort qui monte petit à petit , comme le ressac, comme les vagues sur une plage lors de la marée. Une ascension émotionnelle personnelle, intérieure, située au confluent de bien des sentiments et qui amène, ô paradoxe magnifique, à un certain bien-être, à une certaine communion, à une conclusion de très bon aloi : « Je suis bien ici, en ce moment et en ce lieu ».

TBL : Terrils, Bollaert, Louvre

Il y a Terril en la demeure

 Un terril, terri ou halde est une colline artificielle construite par accumulation de résidu minier, sous-produits de l’exploitation minière, composés principalement de schistes, et en plus petite quantité de grès carbonifères et de résidus divers (quelquefois pollués).

« Et j’avais les terrils, à défaut de montagnes, d’en-haut, je voyais la campagne ». Qui n’a jamais fredonné ce refrain, tiré du tube immortel de Pierre Bachelet, Les corons ? En tout cas, c’est en chantonnant ces paroles que nous sommes montés, avec Fils, à l’assaut des terrils jumeaux de la base 11/19 de Loos-en-Gohelle, deux pyramides noires et sombres qui semblent véritablement encercler Lens et qui ne sauraient s’effacer de l’horizon.

Nous étions déjà venus en ce lieu, vendredi, dès notre arrivée. J’avais promis à Fils que nous partirions à la recherche de Terribou et Terrisson, deux compagnons qui vivent dans les terrils et dont l’histoire nous fut contée par Hélène, guide passionnée et passionnante, lors d’une visite spécialement dédiée aux 3-6 ans, organisée par le CPIE. Pendant plus d’une heure et demie, j’ai découvert mon fils attentif, enjoué, captivé par les histoires de ces deux drôles de bestioles poilues et de Jacquot, le mineur égaré.

Avec les terrils en fil rouge, la visite permet aux enfants de se promener dans la forêt, de chercher les insectes, de les observer, de gravir (un petit peu) le terril, de s’émerveiller de tout et de rien, avec le sourire en permanence accroché aux deux oreilles. C’était la première fois que nous participions à ce genre d’activité et ce fut simplement génial de le voir ainsi. Il continue, encore aujourd’hui, à raconter à ses copains l’histoire et à chercher – littéralement – du charbon ! Je me suis même retrouvé, un soir, à devoir reconstituer avec les moyens du bord, une mine et des travaux, pour lui expliquer l’origine des terrils (qu’il avait de par ailleurs totalement comprise)et qui se trouve désormais baptisée « Les Travaux ».

L’ascension du Terril reste un souvenir personnel assez douloureux puisque, dès que la pente fut en vue, Fils décréta qu’il était « très fatigué » (à dix heures et demi du matin et après une nuit de dix heures), que « la pente montait trop » et qu’il voulait « aller dans les bras de Papa ». Du coup, alors que le laisser planté en bas de la pente à jouer avec des cailloux aurait été une solution aussi raisonnée que raisonnable, je me suis laissé attendrir et je l’ai porté sur mes épaules, de tout en bas jusqu’en tout en haut, cherchant en même temps mon souffle que mes mots pour répondre à ses trop nombreuses questions.

Pour aussi rapide que fut cette montée (probablement un gros quart d’heure de bout en bout), le dernier tronçon est remarquablement casse-tronche et j’ai senti quelques suées froides quand Môssieur décidait de se dandiner pour mieux voir ce qu’il se passait derrière lui. Le reste, là-haut, n’est qu’anecdote et contemplation : la vue sur le terril d’en face (interdit d’accès mais fréquenté par tous les coureurs du coin car, oui, la montée de terril en courant semble être un sport très pratiqué en cette région) est impressionnante, tout comme le panorama à 360° qui s’offre aux courageux.

Les terrils – qui ne sont pas tous pyramidaux d’ailleurs – permettent de se représenter réellement ce que fut l’activité minière de la région et servent également de point de repère (de repaire, si vous êtes un Terribou ou un Terrisson). Après une descente étrangement semblable à la montée (comprenez : dans mes bras), nous nous sommes offerts le luxe d’une promenade en terrain plat avant de repartir vers de nouvelles aventures. D’ailleurs, et sans rapport, aucun sachez que TERRIL se prononce en réalité TERRI et que prononcer le L vous fera immanquablement passer pour un touriste (ce qui n’est en passant aucunement une honte vu que nous sommes tous des touristes).

Bollaert, le rêve devenu réalité

Aussi discutable cela soit-il aux yeux de certains, j’ai toujours rêvé d’aller voir un match de foot avec mon fils. Jusqu’à présent, les seules possibilités qui s’offraient à moi étaient parisiennes. Or, il était absolument impensable de l’amener au Stade de France ou au Parc des Princes, ces deux enceintes ne me paraissant pas idéales pour une première fois à deux. Du coup, lorsqu’il a été question de pouvoir aller à Felix Bollaert pour un amical, ma réponse ne s’est pas fait attendre : ce fut un OUI massif, saupoudré d’une teintée de OUI et recouverte d’une pincée de OUI. Pourquoi donc avoir répondu aussi positivement ? Parce que le stade Felix Bollaert, maison du RC Lens, fierté de toute la région, est connu de partout. Un public fidèle, exigeant et familial, avec des tribunes incroyablement proches du terrain, dans une architecture anglaise qui a supprimé les virages. Le reste, c’est une très forte attirance personnelle pour cette ambiance maintes fois chantée, avec l’assurance d’un lieu où les enfants sont les bienvenus, sachant que venir voir un match de foot en famille est une norme et non une exception.

Notre premier contact avec le lieu fut l’après-midi précédant le match amical contre Saint-Etienne, programmé à 19 heures. Revenant du Louvre-Lens, j’avais préféré zapper la navette et rentrer doucement à pied. D’un coup, sans prévenir, Bollaert m’a littéralement pété à la gueule au détour d’un tournant. Rien ne l’annonçait, rien ne l’indiquait mais ce stade mythique était là, devant moi, en haut d’une volée de marches. Déjà, trois heures avant le coup d’envoi, des groupes entiers vêtus des couleurs sang et or (en hommage à la Catalogne, soit dit en passant), déambulait gaiement. J’ai compris alors, à ce moment précis, qu’à Lens, le football n’était pas qu’une simple distraction mais bel et bien quelque chose d’ancré profondément dans le cœur et la culture des gens. Un lien d’une intensité incroyable parait unir la Ville à son Club. Alors que nous marchions vers le stade, avec Fils vêtu de sa belle écharpe, qui tapait des mains en criant « ALLEZ ALLEZ ALLEZ », j’étais halluciné de voir une foule entière converger vers le stade, pour un simple match amical estival.

Encore plus fort, j’ai halluciné derechef en voyant des supporters stéphanois prendre place dans la Tribune Marek, sans animosité ni colère ni remarque à leur encontre. Un football sans violence, sans injure ni animosité est donc possible ?

Encore plus fort que plus fort, mes oreilles n’ont jamais teinté au moindre moment pendant tout le match. Aucune injure, aucune remarque raciste, aucune phrase déplacée. Je me demandais quels jurons allaient résonner dans les chastes et pures oreilles de ma descendance : chou blanc absolu. Je crois que la chose la plus violente que nous vîmes ce soir-là fut la colère du latéral lensois contre le juge de touche, avec une sorte de borborygme étrange qui fit rire tous les personnes qui assistèrent de visu à la scène. Bien sur, je ne saurais affirmer qu’il en va de même le reste de l’année, lorsque l’enjeu est plus élevé et que les 40 000 places du stade sont occupées. Pourtant, après cette première expérience, j’ose espérer qu’il en va ainsi, ce qui n’en serait que plus beau.

Et Fils, dans tout ça ? Après avoir été applaudi et klaxonné dans les rues de Lens, après s’être assis en haut des marches en découvrant le stade, après avoir tapé dans les mains, sauté et chanté un peu, il s’est trouvé deux copines et a passé le reste du match assis avec elles, derrière moi, à refaire le monde en rigolant tout le temps. Au gré des cris de la foule, il lui est arrivé de se jucher sur son siège, de faire sa tête de méchant tout en vociférant « JE SUIS TRÈS FÂCHÉ ! IL NE FAUT PAS FAIRE MAL AU MONSIEUR ! ON N’EST PAS LA POUR RIGOLER ! ». Le moindre ballon qu’il croise devient l’occasion de me demander « Papa, tu te souviens du football », de courir chercher son écharpe et de chanter, encore et encore, « Allez, Allez, Allez ! ». Quant à moi, en plus de tout ça, j’ai entendu Bollaert chanter les Corons (et c’était beau).

Bien plus qu’un musée: le Louvre-Lens

Ouvert en 2012, le Louvre-Lens s’est rapidement imposé comme un incontournable dans le paysage culturel et touristique lensois. Il faut dire aussi que les arguments en sa faveur ne manquent pas : navette gratuite depuis la gare, toutes les 30 minutes, gratuité des collections permanentes, proximité avec la ville (quinze minutes à pied, immense parc qui l’englobe et une programmation axée à dessein pour les familles. Du coup, il aurait été stupide de ma part de ne pas aller voir de visu ce que valait ce rejeton du papa parisien.

Construit sur le site d’une ancienne mine, le Louvre-Lens semble s’inscrire naturellement dans le paysage citadin, avec son vaste bâtiment en pente qui ne dépareille nullement. Principale curiosité muséographique, la Galerie du Temps vaut définitivement le détour : une salle unique où sont exposées les œuvres d’un seul tenant. Concrètement, cela veut dire que vous verrez d’un seul coup d’œil tout ce que l’Humanité a produit depuis l’Antiquité jusque l’époque contemporaine. Un choix audacieux pour contempler l’évolution artistique et pouvoir expliquer aux plus jeunes le pourquoi du comment. Les œuvres présentes viennent des collections parisiennes et un roulement est effectué afin de renouveler ce qui est visible. Un petit conseil : sachant qu’il est interdit de porter les sacs à dos sur le dos, profitez donc du vestiaire et des casiers mis à disposition pour stocker vos affaires, sous peine de devoir vous livrer à une drôle de gymnastique entre les enfants, le sac et l’appareil photo (et je parle en connaissance de cause…).

Une fois la visite achevée, plusieurs choix s’offrent à vous : enchaîner sur les expositions temporaires (payantes, attention) ou bien vous balader dans l’immense espace englobant le Musée. Deux petits regrets à ce propos : l’absence d’aires de jeux dédiées et de fontaines d’eau potable. En-dehors de cela, c’est un régal que d’errer et de se perdre dans les circonvolutions labyrinthiques du lieu. Lors de notre passage, un weekend-end spécial était organisé, orienté sur le sport. Fils a ainsi pu s’essayer au mini golf (selon ses règles, consistant à prendre la balle, la déposer dans le trou et à sauter de joie en criant « BUT »), regarder des artistes faire du street-art… La présence de transats géants a été aussi un délice particulièrement apprécié de ma part, tandis que le petiot roupillait dans sa poussette.

Enfin, si vous n’êtes pas rassasiés, soyez curieux et explorez les alentours du parc pour découvrir les différents quartiers : la cité Jeanne d’Arc et ses villas uniformes, les corons et tout ce qui permet de mettre des mots et des images sur les paroles, les récits et les témoignages de cette région désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Difficile en effet d’imaginer ce que pouvait être la vie à l’époque où tout tournait autour de la Mine sans visiter les lieux de vie, avec respect, humilité et discrétion.

Instantanés lensois

Aller voir si le crocodile de la gare fait dodo. Recevoir une médaille pour avoir mangé toute son assiette. Voir des étoiles dans les yeux de Fils. Commander et dévorer un américain avec supplément maroilles. Parcourir l’expo photo-témoignages des centres sociaux du Nord. Voir des ballons partout. Tomber sur un gorille, au détour d’une cour. Entendre les clameurs avant de rentrer dans le stade Felix Bollaert. Discuter avec un papy de la gratuité du parking le dimanche. Aller voir passer les trains avant de retourner dans la chambre d’hôte. Se promener, le soir, sans d’autre but que de profiter. Rencontrer Terribou et Terrisson. Le rire de Fils devant une fourmi. Une main tenue dans une autre main et la plus belle des amitiés enfantines, pure et éphémère. Une table éclairée par une chandelle pour un dernier repas. Une ville en sang et or un soir de match.

Une première fois de Papa

Alors, voyager seul avec son enfant pour la première fois ?

J’avoue sans honte que j’avais beaucoup d’appréhensions et que je me suis souvent dit que c’était plus facile de partir en WHV en Nouvelle-Zélande sur un coup de tête que de préparer un week-end de trois jours en duo.

En réalité, les choses se sont fabuleusement bien passées et je ne sais pas pourquoi (ou de quoi) j’avais peur. Fils et moi nous connaissons bien. J’ai l’habitude de voyager et lui-même commence à avoir un joli petit background aussi. La destination n’était guère éloignée, les lieux assez proches les uns des autres et tout était clairement fait pour que tout se déroule au mieux.

Ces 72 heures en tête à tête furent donc une confirmation avant d’être une révélation : la confirmation que nous pouvons tout à fait voyager à deux, lui et moi. La confirmation qu’il n’y a rien de sorcier et qu’il suffit de préparer les choses avec circonspection, en centrant le voyage sur le plus petit, tout en n’oubliant de laisser une marge de manœuvre suffisante au plus grand (ce qui est des fois un exercice de haute voltige). La confirmation, également, que le voyage est et reste une source d’inspiration, d’apprentissages et de découvertes permanentes. Le voir heureux, épanoui, coquin, courant dans les rues de Lens et saluant tout le monde, l’entendre me raconter les histoires, me demander des explications, l’observer sur les chemins qu’il choisit d’emprunter : du bonheur à l’état pur, extraordinaire car venant d’un endroit très, très profond.

De bilan, il ne peut y en avoir car certaines choses sont inquantifiables. De conseils, je ne saurais en donner vu que chaque expérience est unique, subjective et personnelle. Pour autant, s’il y avait une chose que je devais retenir et partager avec le plus grand nombre, ce serait celle-ci : faites-vous confiance. Voyagez avec vos enfants. Vivez.


Lens version pratique

Aller à Lens

Rien de plus facile que d’aller à Lens : à peine une heure de train depuis Paris (ou un peu plus si vous transitez via les TER et Arras, par exemple). J’ai payé 30€ A/R pour deux, avec une carte Enfant Plus.

Où dormir à Lens

Beaucoup d’options possibles et l’une d’entre elles, assez géniale, est de se laisser tenter par les anciens corons devenus hôtel, une sacrée expérience ! Autrement, faites confiance à votre instinct, on trouve vraiment de tout à Lens.

Où manger à Lens

Soyez prévenus : la gastronomie nordique n’est pas forcément des plus légères et la frite reigne en maitre. Deux adresses testées et chaudement recommandées : la Loco, un bar // friterie // restaurant situé en face de la gare. Prix attractifs, frites super bonnes, accueil ultra sympa et une très bonne impression d’ensemble.

Dans un autre registre, beaucoup plus formel mais tout aussi accueillant : le Pain de la Bouche. Mention spéciale pour la décoration, délicieusement désuète. Je n’ai pas essayé mais la spécialité de la maison est la faluche gratinée, une spécialité de pain grillé et garni.

Que faire à Lens

Déjà largement évoqués tout au long de cet article mais que je recommande très, très chaudement :

Une visite des Terrils avec le CPIE.
Une journée au Louvre-Lens
Un match (ou une visite) à Bollaert.
– Explorer le safari d’Orlinski, le temps de l’été.

Il est également possible, si le sujet vous intéresse, de visiter les différents lieux de mémoire consacrés à la première Guerre Mondiale.

Enfin, mon dernier conseil : allez à Lens !

Ce voyage a été organisé avec le support logistique de Lens Lievin Tourisme. Un immense merci à eux. Comme d’habitude, le contenu éditorial ne se trouve nullement affecté par cet apport et reste totalement mien.