Au nord, c’était le Yukon…

De retour d’un mémorable Chili/Costa Rica qui nous a vu gagner par une marge démentielle (8/3), effacer l’affront du match aller (5/1) et installer votre serviteur dans le Panthéon des buteurs d’exception du Yukon (un quadruplé digne des plus grandes heures de Voller et Consort…). Je mets donc fin au jeun blogesque et revient, comme à l’habitude, sur un beau week-end et sur un début de semaine pas pitant mais presque.

Donc samedi. Excursion entre Hommes, des durs, des vrais, du côté d’Annie Lake où nous étions déjà allés passer une soirée Fondue mémorable.

La virilité suintant par chaque pore de notre peau, severement burnés, nous représentons ce qui se fait de mieux en Sex Appeal dans le Yukon. Seul problème, là où nous nous rendons, il n’y a personne pour s’en rendre compte. Ce n’est pas grave. La petite lueur dans les yeux des autres suffit à savoir. Nous passons donc un après-midi… surprenant.

L’excursion à vélo a duré pour moi dix minutes. Le temps de me rendre compte que les jambes ne suivaient plus le rythme et que la pente était définitivement trop pentue – quasiment à 90 degrès, c’est vous dire. Je suis donc rentré drapé dans mes certitudes, laissant mes confrères haleter sous le bouillant soleil local.  Je me suis plongé une fois de retour au camp de base dans la lecture du Guide du routard intergalactique. En anglais. Mes amis sont revenus et nous avons décidé d’un commun accord d’ouvrir des cookies. C’est à partir de là que tout a basculé dans l’irrationnel.

A cause des cookies, oui. Et d’un canoé. Et d’un écureuil.

Tout est lié. Les cookies ont attiré l’écureuil. Qui nous a tourné autour pendant une heure, a failli mordre les roubignolles de Nico F. (il a du les prendre pour des noisettes…), a escaladé nos vélos et a finalement réussi à voler sournoisement un gateau. Il faut dire que ND et moi-même étions embusqués allongés par terre avec nos appareils photos pour prendre le rongeur en photo. En faisant la mise au point sur l’oeil, sinon il n’y a aucune émotion pour le lecteur.

J’ai pris des notes, vous pensez bien, une leçon de photographie nature avec N.Dory, ça n’a pas de prix (enfin si mais je peux pas me permettre de le divulguer ici.). Bref, je retiendrais que le plus que ton objectif est gros, le plus tu peux le sortir en ricanant. La taille de l’objectif est, semble-t’il, ce qui hiérarchise les photographes nature entre eux. Autant dire que dans le domaine, notre Nico (inter)national est l’alpha et l’oméga du coin.

Bon, un peu plus tard et après m’être fait traité une fois de plus de gros parigot par les Nico parce que je rigolais devant l’écureuil qui tournait, on a trouvé dans la cabine un canot gonflable. Et, comme le monde est bien fait, au milieu derrière coule une rivière. On a donc amené le canot sur l’eau et on a essayé de descendre ladit rivière.

Résultat: Nico F. et moi, on a pris l’eau. D’abord ensemble puis en solitaire. Nico F. s’est même intégralement mouillé. Faut dire qu’un canot qui se retourne/renverse/coule, ça facilite pas. Nico D, voulant assumer son statut de leader moral s’est lancé lui aussi. Il a laissé en cet après-midi de juin tout espérance d’avoir un un jour descendance. Ses outils de travail ont été écrasé par un rocher vicieusement placé sur le chemin du canot. Il a couiné et s’est tenu la partie endolorie en faisant son Petit Gibus “Si j’avais, j’aurais pas venu”.

Quelques longues minutes plus tard, feu allumé, bières ouvertes et affaires séchantes, une Alexandra suisse et ses deux canidés arrivent. On parle, on jette des bouts de bois et on est rejoints par nos amis d’Alayak et des collègues à eux. On a passé la soirée autour du feu à manger un Couscous.

Oui. Au fin fond du Yukon, à deux heures de la première ville, en une soirée de juin, on a mangé un couscous. Diablement bon. Et des brownies. Et des tartes. Trois. Et on s’est éclatés le bide.

Bref, le soir, dodo sur les paillasses locales et réveil pour ma part à 8.00 Am. Alors que mes colocataires dorment encore… Je suis allé chercher le soleil dehors, comaté, fait du vélo, couru avec les chiens et finalement été me recoucher deux heures après… pour me relever à 1.00 Pm.

Rien de bien exaltant pour le dimanche après-midi… Une jolie balade dans les bois des alentours, un arrêt le long de la rivière, du trempage de pieds, des cailloux qui volent (qui-tu-sais, désolé pour ce-que-tu-sais… Urf. Glouarf. Bouarf) et des affaires mouillées. Sieste sur le retour et départ sur WH vers les 8 heures.

Lundi, synonyme de nouvelle semaine avec la “joie” d’un nouveau travail… En effet, après mes expériences de NightWatcher, Grocery Clerk, Banquet Server, je passe Newspaper Stuffer. C’est chiant, con à en mourir et ça risque pas – mais alors vraiment pas – de me faire gagner des points d’intelligence. Nonobstant, je rigole bien. En attendant mieux, j’ai un entretien semi-informel dans un musée du coin et j’attends des news de mon Fish’n’chips.

Voila voila voila… Que vous-dire de plus ?
Rien en fait…
Donc…
Fini pour aujourd’hui !