Quand voyage rime avec psychotage

Un voyage fait rêver, un voyage fait espérer, un voyage fait idéaliser. Cependant, à quelques occasions, il arrive que le voyage soit également synonyme de carnage, de psychotage, de ratage. Que ce soit à Paris, Bombay ou Florence, voici un petit retour sur les maladies psychologiques qui frappent, de temps à autres, la grande confrérie des Voyageurs !

Quand Voyage rime avec Psychotage !

Florence et la démence

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Quand Stendhal arriva à Florence, joyau de la Toscane, il péta tout simplement un plomb, un boulon, une durite:

« J’étais dans une sorte d’extase, par l’idée d’être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
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Du coup, c’est le même phénomène qui se passe chez certains touristes: confrontés à la beauté de la ville florentine et aux œuvres d’art, ils tombent dans une sorte de crise pouvant aller de l’hystérie au mystique en passant par une compréhension subite et absolue des intentions de l’Artiste.

Résultat: le bordel dans la tetê !

Mon conseil pour éviter ça: un bandeau sur les yeux et on n’en parle plus !

Jérusalem VS Salem

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Tout pareil que le Syndrome de Stendhal mais un poil plus mystique puisque les visiteurs atteint de ce mal tombent, eux, dans une crise religieuse. En entrant dans la ville Sainte (ou pas), c’est une sorte de délire illuminato-hallucinatoire qui s’empare d’eux:

Les principaux symptômes ressentis sont les suivants : anxiété et stress, désir d’isolement, obsession de se purifier le corps (ablutions systématiques, taille des ongles), confection de toges à partir de draps, déclamation de passages de la Bible et chants sacrés, proclamation de sermons, hallucinations, etc.
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Mon conseil pour éviter ça: Le seul Messie valable s’appelle Léo et habite à Barcelone, ce qui coupe court à toute discussion/tentative d’identification ou de récupération.

Paris, Champion mon frère !

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Paris, la ville lumière, ses petites femmes, son luxe, ses avenues classiques, son charme… et la grosse baffe à l’arrivée.

Notre capitale est tellement idéalisée par nos amis nippons (la faute aux films, à Amélie Poulain et aux clichés, notamment) qu’à leur arrivée parmi nous, ils se retrouvent confrontés, genre Matrix, à la « vraie » ville, celle qui est habitée et hantée par les parisiens.

Du coup, le décalage est si brutal entre le fantasmé et le réel que ça laisse des traces:

Le comportement et le langage démonstratifs des Français sont parmi les éléments les plus insupportables aux yeux des Japonais. Exprimer ouvertement son point de vue, interrompre son interlocuteur, être en désaccord et le faire savoir sont des attitudes contraires à l’éthique japonaise. Les femmes sont les plus touchées et supportent mal l’attitude trop « latine », trop entreprenante de certains Français. Le syndrome peut aller dans de rares cas jusqu’à l’hospitalisation et le rapatriement.
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Mon conseil pour éviter ça: Lire des blogs de parisiens ou la fantastique BD « A nous eux Paris »

Inde, trois, quatre, cinq

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L’Inde, ce n’est pas que le Taj Mahal, Gandhi ou encore les folles nuits de Goa. C’est aussi (voire même surtout en fait) un pays pauvre, où la misère et la mort règnent en maitre.

Aussi, quand le touriste lambda occidental débarque là-bas, l’uppercut est sévère et frise méchamment le Knock-Out absolu, donnant une folle envie de s’enfuir à toutes jambe et de retrouver très vite le petit confort de la maison.

Mon conseil pour éviter ça: J’en ai pas et puisque vous avez voulu ça, débrouillez-vous !

Un PVT n’est jamais terminé

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Touchant près de 7000 jeunes âgés de 18 à 35 ans chaque année, c’est un phénomène encore très mal connu dans les milieux médicaux et psychiatriques.

Il se manifeste en général après une année d’expatriation et les premiers symptômes apparaissent lors du retour dans l’Amère Patrie: grognements (c’était mieux là-bas), repli sur soi (vous pouvez pas savoir), écholalie (lalalalala) et volonté farouche de repartir ASAP vers une nouvelle destination (Oh, la NZ, oh l’Australie !).

C’est un mal qui se soigne par le voyage et/ou par la rencontre d’un motif suffisant pour ne plus bourlinguer aux quatre coins de la planète (trop vieux ou DeT).

Mon conseil pour éviter ça: Ne partez JAMAIS en PVT, c’est la meilleure chose qui pourrait vous arriver dans votre vie.

Cet article est très fortement tiré de la page Wikipedia « Les syndromes du voyageurs » . Les photos sont sous licence Commons et reliées à leur page respective.