Ma France à moi

Après l’étranger dans le post précédent, petit retour en noir et blanc sur ce qu’est pour moi mon pays… Ma France.

La Bretagne. Annecy et les Alpes. La Normandie. Le Gard. Le Var. J’énumère tranquillement quelques un de mes lieux de prédilection.

A une époque où ma mémoire n’était pas encore sélective, il parait que je me baignais dans les cours d’eau du Loir et Cher. Un hérisson et du camping familial. La région ne m’inspire rien d’autre. Juste cela. Un hérisson qui venait boire du lait. Une photo aussi. Moi, blondinet innocent faisant mumuse dans une rivière. Souriant.

Plus tard, j’ai découvert la Bretagne. Plezevet. Une vie à la ferme. Aller chercher des oeufs le matin. Jouer dans un champ de coquelicot. Etre un enfant dans la nature. J’y suis retourné bien longtemps après. Porspoder et les années adolescentes. Brest et la rue du Siam. Les voiliers et les balades à Melon.

Les Alpes, chez Tata Joelle. Les longues randonnées en compagnie paternelle. La Tournette et le Parmelan. Simple prélude aux excursions plus aventures sur les flancs du Cervin ou de quelques bourgades helvétiques… J’aime Annecy. Il y fait bon vivre. La ville est calme, le lac invite à la détente. Nous avions l’habitude d’y aller en famille et de pique-niquer toujours au même endroit, près d’un rocher plat que je m’attribuais d’office.

Encore une fois, mes pas m’y ont ramené, en solitaire cette fois-ci. Des vacances. Du temps pour moi. J’y ai retrouvé ce que j’y avais laissé et ce que je ne compte jamais perdre.

Les Alpes, ce sont aussi les stations de ski. Les Karellis et Saint Jean de Maurienne, été maternel, hiver paternel. J’ai appris à y skier et y ai fait mes premières armes de travailleurs… Lamentable ! Je conserve un souvenir précieux de cette station pour des raisons qui n’appartiennent qu’à moi.

Mes pas m’ont mené vers l’Alsace, autant pour le travail que pour les vacances. Masevaux, patrie natale d’un certain Thierry. Strasbourg et sa cathédrâle, sa vieille France et ses canaux. Je garde en mémoire une cigogne volant dans le ciel et un super écomusée avec des loutres.

Reims et la Champagne chez une autre Tata, Colette. La Cathédrale et le Jardin des Cordeliers. C’était une expédition, avec la DS, pour y aller. Je savais que nous arrivions quand se dessinaient au loin les flèches religieuses du monument déique. L’appartement était immense, avec des bandes dessinées de partout, un gentil bazar sentant bon l’ancien temps. Nous allions aux nouvelles Galeries puis mangions de temps à autres une Galette achetée dans une boulangerie. Des excursions, aux Faux de Verzy. Dans les caves environnantes.

Nice et Monaco, le temps d’un week-end.

La Charente et l’accent le plus aberrant de toute la contrée, pays royaliste dont l’Histoire trempe dans le sang.

Brouzet les Alès, lieu de villégiature d’une famille Journiac fort hospitalière. Des sangliers croisés nuitamment et de longs après-midi à jouer à la pétanque non loin du café de France.

Les plages de la Normandie, Trouville et Deauville. Moments précieux.

Tout cela est bien beau. Notre pays regorge d’endroits tellement différents, d’une variété extraordinaire dans les paysages…

Mais…

Paris.