Hrisey toujours

It’s a land named Iceland – Part 3

Après les petites modifications d’hier soir ainsi que la multiplication des plans foireux (dont un merveilleux consistant à essayer de choper une accréditation pour la WRC), revenons ensemble sur nos blancs quadrupèdes islandais avec en ce jour, le passage mouvementé du Nord, des aventures iliennes et la charmante bourgade d’Akureyri

La F35, suite et fin!

Une fois quittée la magnifique zone de Kerlingarfjöll, il n’y a plus vraiment d’endroit où s’arrêter en-dehors d’un truc pas possible: Hveravellir, situé sur la dempsterienne route de Kjolur: un campsite paumé dans une plaine désertique, où il neige en juillet (demandez au patron du “bar” de vous montrer l’album photo…), avec pour gros point positif: la présence de magnifiques hot-tubes qui justifient presque à eux seuls de passer la nuit dans un truc pareil.

On notera également de belles balades à faire, une cage en pierre bizarre destinée à rendre hommage à un espèce de hors la loi bizarre ayant résidé longtemps dans le coin (et dont le nom m’échappe totalement) et plein de phénomènes dans ce genre-là.

Un truc fumant

La suite de la route est dans la lignée des paysages vus précédemment, avec encore et toujours les mêmes plaines lunaires et les montagnes à perte de vue…  jusqu’à ce que la civilisation reprenne gentiment sa place, notable avec la réapparition sporadique des végétaux sur le côté avant l’arrivée (salvatrice !) à Varmahlio où le bus s’arrête dans un supermarché cafet’ du plus bon effet.

Le trajet s’achève enfin dans la seconde plus grande ville du pays: Akureyri et ses 17 751 habitants !

Akureyri

Le camping du coin, Hamrar où le bus s’arrête ma foi fort obligeamment est d’une qualité correcte bien que terriblement urbain. On y trouve le boxon habituel (coin cuisine and co), une machine à laver, des sanitaires et des douches… situées de l’autre côté de la route. D’ailleurs, si vous ne voulez pas les payer, il suffit d’y aller pendant la journée, les portes restent quasiment ouvertes tout le temps, ce qui rend useless la clé qui vous est donnée à l’accueil !

Les internautes iront pour leur part squatter le wifi de l’hôtel d’à côté ou s’offrir un café/chocolat délicieux au génial Eydmunsson du coin, ouvert jusque 10 heures et dont les vendeuses sont une ode à la beauté nordique.

En ce qui concerne la ville en elle-même, pas grand chose à se mettre à sous la dent: une rue principale avec des Trolls, une église haut perchée, quelques petits restos, un Office de Tourisme ultra sympa et hyper compétent, ainsi qu’un resto à pizzas sans prétention mais qui a le mérite de remplir l’estomac d’un ado affamé, ce qui n’est pas à un mince exploit de nos jours !

En fait, le plus intéressant truc à faire dans le coin, en-dehors de s’aventurer à Grimsey (loin, cher, court) est de prendre un billet de bus pour Árskógssandi  (1000 isk aller en passant par Sterna) puis un ferry et enfin aborder la minuscule ile de Hrisey, ses 200 habitants et sa beauté indécente.

Ce petit bout de terre oublié a plusieurs mérites:

– Personne n’y va.
– Y a des oiseaux partout
– La mer et les montagnes
– Des chemins de randonnées magnifiques le long des falaises
– Une communion réelle avec la nature

On y passe une journée tranquille, coupés du monde, à admirer béatement le paysage offert:

Hrisey

ou encore

Hrisey toujours

Par contre, pas intérêt à rater le ferry (1000 isk aller, on a pas payé le retour !) si on ne veut pas passer la nuit avec les lagopèdes, pluviers dorés et autres Sternes articques…

Après cette escale de fraicheur maritime, nos pas (ou les roues du bus, c’est selon) nous ont amené dans un coin situé plus à l’est:  Mytvan (ce qui veut dire Le lac des mouches).

Mytvan

Alors ce charmant lieu n’est pas dur à décrire: un camping, un supermarché, une poste, un hôtel et cinq ou six maisons. Le camping est placé dans un cadre assez démentiel, juste en bord de lac mais n’offre en-dehors de ça que peu d’intérêt (cuisine sous tente, douches et basta):

Le camping !

C’est également un coin protégé et c’est un régal que de voir ce genre de chose là le matin au réveil:

Des canards dans le Coin ?

Lors de notre arrivée, nous fîmes la connaissance d’une personne étrangère à notre connaissance: la pluie ! Ce qui nous a valu de devoir reporter notre magnifique randonnée prévue et de se reporter sur une activité bien plus ludique: les sources d’eau chaude, située à 4 bornes de là, sans navettes et avec un chemin longeant/côtoyant la route.

Je ne peux malheureusement pas vous décrire cette attraction  catégorisé comme “géniale” par mon groupe, vu que j’étais de corvée de sieste sous ma tente cet après-midi là…

Le lendemain fut infiniment plus productif: excursion humide vers les pseudo-cratères du coin, notamment celui, fort connu de Skútustaðir, situé pas loin des sources de Grjótagjá et Stóragjá (en fait deux grottes avec lacs intégrés mais vraiment trop chaudes pour se baigner !!!).

Nous nous sommes contentés d’aller voir un truc sur la route du Dimmuborgir, sensé être à seulement 90 minutes à pied. Seulement, un petit souci causé par…

1) Une boucle imprévue de deux bornes
2) Un embranchement raté et la traversée d’un champ de lave pétrifié
3) Un groupe d’ados ne sachant plus où aller
4) Un directeur pré-trenteraire

… nous a fait marcher en fait 4 heures à l’aller (pour seulement 40 minutes au retour !) avant d’arriver au pied du volcan local d’où nous sommes monter pour voir le dedans (en fait un gros trou tout noir…):

Un trou

Un panneau en passant:

Oukonva ?

Le coin semble vraiment beau mais, pour notre part, l’humidité latente et la fatigue ont vite stoppé nos velléités de randonnées et c’est bien paisiblement que nous avons rejoint notre coin d’eau pour notre dernière nuit locale… ou qui aurait du l’être !

Husavik, l’escale imprévue !

J’ai, lorsque je suis directeur, l’immense honneur de devoir protéger l’intégrité physique des jeunes présents dans mon séjour. Ainsi, lorsque l’un est victime d’une luxation absolument pas nulle et tout à fait avenue, je me dois de prendre les mesures visant à un traitement rapide et efficace.

Je me suis fait fort d’appeler donc le 112 en vitesse, de monter avec ledit jeune dans une ambulance arrivée une heure après (ça court pas les rues les ambulances dans les coins paumés de l’Islande…) pour finalement arriver dans un bled dont je ne soupçonnais même pas l’existence et dont le nom fait office de titre à ce paragraphe.

Une fois la nuit et ses péripéties achevées (merci au super spécialiste local tiré de son sommeil pour le boulot de remise en place du bobo !), j’ai appris, avec moult joie que je me trouvais à Husavik. bien plus au nord que tout ce qui était prévu.

La journée a été rythmée par plusieurs questions: comment on s’en va ? Où on va ? Avec qui ? Pourquoi ? Les réponses, appropriées, m’ont été apporté par l’Assurance qui a finalement dégoté, à dix heures du soir passées, un taxi pour nous amener à Egilstaddir où le groupe nous attendait. Mais ceci étant résolu, je suis sur que vous vous demandez ce qu’il peut bien avoir à foutre/voir/glander dans un bled s’appelant Husavik.

Et bien, je me fais fort de vous répondre :

Le musée phallologique islandais, regroupant des phallus de toutes sortse et de toutes tailles (!!!), arborant fièrement devant l’entrée une sculpture d’une grosse paire de c**** et d’une b*** haute et bien dressée.

Le festival des bateaux, dont l’ouverture coïncidait avec notre escale imprévue: des joueurs d’accordéons et plein de vieux bateaux supers beaux.

– Plein de baleines (apparement !) accessibles seulement en bateau via des excursions pas données.

Epicétout ! Notez que la station service fait office de ligne de bus, que l’office de tourisme est vach’ment cool (comme partout là-bas d’ailleurs !) et qu’il y a Internet disponible gratuitement.

Fin donc de cette troisième partie et prochain volume consacré à l’Est et au Sud de l’île !

PS: Vous noterez que j’ai légèrement réorganisé la partie Liens du site, avec mes affiliations et l’apparition du boite Facebook (histoire de faire causer…). Le Twitter est tout beau aussi maintenant et je me tâte à faire apparaitre une Niouze Letters mais sans en cerner vraiment l’utilité.

D’autre part et si vous lisez encore ceci, j’ai une grosse question pour vous, avec un cadeau surprise à gagner: quel jour fus-je donc à Husavik ?

Bonne chance !