7 idées pour (re)découvrir sa ville

“Ma ville ? Je la connais par cœur. J’y suis né et j’ai parcouru toutes les rues, les ruelles, les avenues… Honnêtement, je ne sais pas encore ce que je pourrais bien y découvrir de nouveau”. Avez-vous déjà entendu ce discours ? Avez-vous déjà été confrontés à cette impression, lassante, de tout connaitre à propos de votre ville, village, capitale ou mégalopole ? Si tel est le cas, laissez-moi donc vous proposer 7 idées pour (re)découvrir votre ville, testées et approuvées !

 La technique des cercles.

Très simple (comme tout ce que je propose dans cet article), cette première idée requiert deux éléments de la plus haute importance : une carte et un compas, qu’ils soient tous deux réels ou virtuels. L’idée consiste à placer l’aiguille du compas sur votre lieu de résidence, à choisir une distance (en fonction de l’échelle de la carte) et à tracer un cercle autour de chez vous, où le centre est donc votre maison // appartement // résidence // squat. Une fois ceci fait, explorez soigneusement tout ce qui rentre dans ledit cercle : êtes-vous donc réellement surs, désormais, de connaitre TOUT ce qui s’y trouve ? Tel musée, tel jardin, tel monument ? Saviez-vous que dans un rayon de XXX mètres autour de votre nid douillet, vous pouviez trouver un oasis urbain, un parc ou des expositions temporaires ? Si jamais cela ne marchait pas à la première tentative, soyez audacieux et augmentez, petit à petit le rayon : les plus grandes aventures commencent par un simple pas !

Domaine public

 

La routine est mortelle : changez-la !

Devez-vous, chaque jour, emprunter éternellement le même chemin, pour aller et venir de chez vous à votre lieu de travail ? En avez-vous marre de faire, quotidiennement, la même chose, de croiser les même vitrines, les même magasins ? Si c’est le cas, la seconde idée est toute simple : bousculez-tout ! De toutes petites choses peuvent suffire : si vous en avez le temps, prenez chaque jour est un chemin différent, quitte à rallonger votre trajet de cinq minutes supplémentaires. Qui peut savoir si vous n’allez pas trouver une nouvelle petite boulangerie bien dissimulée, arriver dans une ruelle pavée où les murs sont recouverts d’une glycine odorante ou encore tomber sur LE banc idéal pour une petite pause gourmande. Il parait que l’ennui naquit un jour de l’uniformité : ne nous laissons plus ennuyer !

Comme le petit Poucet.

Sans s’en apercevoir au premier regard, la Ville est en fait une immense allégorie d’un conte de fées (de faits ?) bien connu : le Petit Poucet. Partout, de gros ogres qui veulent vous manger. Autour de vous, l’immensité urbaine d’une forêt où se perdre est synonyme de décès subit et atroce. Pourtant, comme dans le livre, des chances de survie se présentent si l’on sait se raccrocher aux miettes semées sur le chemin : les petits bouts de pain pour l’enfant, les signaux citadins pour nous. Pourquoi donc, pour une fois, ne pas suivre votre instinct et vous laisser guider par les panneaux ? Partez de chez vous, repérez un panneau qui vous inspire et, simplement, marchez dans cette direction. En faisant ainsi, je suis tombé plus d’une fois sur des trésors méconnus, des temples bouddhiques, des musées oubliés. La surprise est bien souvent cachée au coin de la rue !

Les transports pas communs.

Si vous habitez, comme moi, dans une ville très bien pourvue en transports en commun, vous connaissez probablement ce double paradoxe : ils sont aussi utiles que désespérants. Bien souvent, c’est le négatif qui ressort (accidents, grèves, saletés, tarifs) plutôt que le positif (accessibilité, rapidité, commodités). Pourtant, quels outils formidables pour qui veut s’amuser un petit peu ! Ainsi, pourquoi ne prendriez-vous pas le premier bus qui passe en bas de chez vous, sans savoir du tout où il va ? Attendez qu’il arrive, ne regardez surtout pas le terminus, montez, compostez votre titre de transport, asseyez-vous et suivez vos envies : descendez où bon vous semble, prenez une correspondance, refaites le chemin en sens inverse… Les possibilités sont infinies. Je me rappellerai toute ma vie de cette Tour Eiffel qui m’a pété à la gueule un jour, sur la ligne 6, des hurlements de joie de mes voisins australiens et des sourires vissés aux quatre coins du wagon. Dans la même thématique, pourquoi ne pas choisir, tous les soirs, de rentrer chez vous depuis une station de métro inconnue ? Vous savez d’où vous partez, vous savez où vous allez. Entre les deux ? A vous de choisir !

Le fil rouge.

Errer sans but, c’est une chose. Errer avec un but, ce n’est plus errer mais c’est se promener, se balader, explorer. Aussi, pourquoi ne pas donc donner un fil rouge à votre exploration ? A titre d’exemple, lorsque je promène entre le 14ème et le 13ème, j’adore suivre la petite ceinture et m’amuser à trouver son parcours probable, lorsqu’elle se cache à ma vue. En faisant ainsi, j’ai trouvé la maison de Lénine, quelques jardins magnifiques, deux pâtisseries démentielles, une bibliothèque associative et mille et uns petits détails qui font mon bonheur lorsque je me promène ainsi. Je ne parle pas forcément de thématiser la randonnée mais, plus simplement, de trouver le début d’un fil et de le suivre tout au long de votre labyrinthe personnel !

Levez la tête !

La plus simple, celle qui parait le plus évident mais qui, hélas, devient de plus en plus incongrue, du fait de nos vies et voyages connectés : lever la tête et détourner les yeux du trottoir et de l’écran. C’est fou tout ce que l’on peut voir lorsque les yeux se dirigent vers le haut : l’incroyable richesse architecturale d’une ville comme Paris, des balcons fleuris, des oiseaux migrateurs, des hérons coquins, des mouettes rieuses, des statues désœuvrées, des façades décalées, des plaques commémoratives, des bestioles bizarres, des indications historiques. Bref, tout ce qui fait et défait une ville au cours de son Histoire !

Poussez les portes.

C’est quelque chose que j’ai découvert entre Dijon et Toulouse : le bonheur des arrières-cours bien cachées et des merveilles qu s’y trouvent. Certes, on ne peut pas entrer partout. Certes, c’est désormais le règne des digicodes et de la sécurité à outrance, le “chacun chez soi et tout le monde s’en porte mieux”. Pourtant, bien souvent, il suffit de pointer le bout de son nez au détour d’une porte entr’ouverte pour écarquiller de grands yeux ahuris et de tomber sur une terrasse publique, un petit magasin d’antiquités, un escalier du moyen-âge ou un tout petit jardin pas du tout privé. Soyez donc curieux et étendez votre frénésie aux échoppes les plus atypiques, les plus tentantes, les plus inhabituelles !


Alors, avez-vous essayé ces techniques, ces idées ? Qu’en pensez-vous ? Bonnes, mauvaises, ridicules, exceptionnelles ? Des anecdotes, des histoires, d’autres conseils ? La parole est à vous !

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